L’Amour est omniprésent. Où que nous soyons, quoi que nous fassions. Il est là, manifesté et pourtant tant de fois, nous y passons à côté sans même Le regarder ni Le voir alors que Lui est là, avec nous. Il nous regarde et Il nous voit. « Où que tu te tournes, quelle que soit la direction où tu regardes Dieu est là » (Coran, II, 115)
Nous avons marché sur les sentiers de l’Ile d’Est en Ouest et du Nord au Sud, jamais encore je n’avais foulé une terre où tant de coeurs s’y trouvaient! A chaque pas, il y avait des pierres en forme de coeur; des coeurs parfaits, comme s’ils avaient été sculptés ou taillés, des coeurs pleins, d’autres tout plats, certains étaient brisés, d’autres écorchés; il y en avait partiellement enfouis dans le sol, ne laissant voir qu’une toute petite partie d’eux, d’autres debout, comme enfoncés sur la pointe! Et si ce n’étaient des cailloux sur le chemin, c’était des rochers, des dessins dans les branchages, des reflets sur la mer! Où que nous posions notre regard, il tombait sur un coeur!
Enchantement et ravissement! Tout et à chaque pas nous rappelait que l’Amour est l’origine et qu’Il ne peut être oublié. Tout et à chaque pas nous témoignait Sa présence, nous questionnait: « Et toi, comment est ton coeur? Qu’en laisses-tu voir aux autres? Qu’en vis-tu? Que manifestes-tu de cet Amour, dans ta vie, ton quotidien? » J’en étais bouleversée! Etre baignée dans cet Océan à Le respirer, à Le marcher, à Le contempler à en être noyée!… A me laisser porter à chaque pas, à en oublier ce « moi » pour n’être plus que cet Amour!
Des heures de marche dans le Silence et Sa force devenue conscience! Et l’enseignement résonnait dans mon âme, rendant toute pensée, tout égarement impossible! Etre! Simplement être!
S’est réveillée à mon esprit cette histoire: une caravane voyageait sans trouver de village et sans découvrir d’eau. Soudain ils trouvèrent un puits, mais ils n’avaient pas de seau. Ils prirent un pot et des cordes et firent descendre le pot dans les profondeurs du puits, ils tirèrent le pot mais la corde se cassa. ils firent descendre un autre pot, celui-ci tomba. Ils firent descendre des gens, mais ils ne revinrent pas. Un homme raisonnable se proposa pour descendre, il se retrouva nez à nez avec un grand personnage noir terrifiant qui lui dit: « Tu es mon captif, si tu me donnes la bonne réponse tu seras libre, tu pourras remonter l’eau du puits et tes compagnons seront libérés avec toi; dis-moi, de tous les lieux, quel est le meilleur? » en un éclair l’homme raisonnable réfléchit et se dit: si je réponds Bagdad ou une autre ville, c’est comme si je témoignais du mépris pour sa demeure! Il répondit alors : « Le meilleur endroit est celui où l’homme a un ami intime, même s’il se trouve au fond de la terre ou dans un trou de souris. » Bravo! Bravo lui dit l’homme noir, tu es sauvé !……. (Le Livre du Dedans, ch.18)
Tant que nous sommes aux prises avec nos peurs, nos colères, nos révoltes, nos zones d’ombres et sombres nous sommes captifs……de l’homme noir; comme dans cette histoire, nous ne serons libres qu’une fois la paix faite au plus profond de notre être, au fond de notre puits d’Amour! Qu’une fois que nous y aurons retrouvé L’Ami.
Podcast: L’Amour est omniprésent
Ce n’est pas un chemin de croix c’est un chemin de coeur alors!
Il me rappelle un autre chemin dans le désert ;O)
Merci
🙂 oui, ça lui ressemble passablement…. belle marche de coeur!