D’une part, les masques font rêver, permettent d’expérimenter différentes facettes de notre personnalité, de partir à la conquête de potentiel bien gardé, voire de dépasser la timidité . A chaque époque de sa vie l’homme expérimente les jeux de masques. Quel enfant ne s’est pas caché, dans ses jeux, derrière un masque ? Qui n’a pas rêvé de vivre dans la peau d’un héro, imaginaire ou légendaire, pour quelques instants ? Qui n’a pas aimé se grimer à une ou l’autre occasion ? Et d’autre part, les masques peuvent être de véritables carcans, de véritables prisons émotionnelles ! Combien portent un masque sans même s’en rendre compte ? Combien se cachent derrière un masque de bonne humeur ? Derrière un masque de « tout-va-bien », ou de souffrance, de victime ou au contraire d’invincible, de « dur ». Combien sont coincés derrière un rictus ? Combien de fois chacun d’entre nous, ne s’est-il pas surpris, figé dans une expression inappropriée, simplement par protection ou par peur de ses propres émotions ? Et finalement que se passe-t-il derrière les masques ? Que se passe-t-il lorsque nous retirons un masque ? Qu’avons-nous, ou qu’aurions-nous l’opportunité d’apprendre en mettant et retirant des masques ?
Il est bien évidemment plus facile de voir les masques des autres que nos propres masques ! Souvent la personne cachée derrière un « masque-émotion » est bien la seule à ne pas se rendre compte de ce qu’elle montre en réalité, tant elle fait d’efforts pour maintenir l’apparence du leurre ! J’ai récemment été très frappée de voir une personne figée dans une expression de souffrance morale, alors qu’elle vivait un moment de grand bonheur potentiel ! Dans ce cas, ni la souffrance ne peut être guérie et libérée, ni le bonheur ne peut être vécu ! Quel dommage ! L’effort fourni pour maintenir le carcan de la souffrance est pire que la souffrance elle-même ! La souffrance pourrait s’estomper, se guérir si la peur ne la tenait pas prisonnière ! Et le bonheur pourrait à son tour être vécu si la peur ne le tenait pas, lui aussi, prisonnier !
Du courage, il en faut, de la Foi, il en faut aussi pour sortir de derrière un « masque-émotion ». Reconnaître qu’un masque est si fortement incrusté sur le visage et sur le coeur demande de l’humilité et une fois reconnu, demande du courage pour entreprendre la traversée des émotions. Toutefois, c’est la Foi en l’Amour divin, la Foi en la richesse des potentiels mis à disposition par la main divine, qui va permettre de guérir et de quitter le masque. C’est la Foi qui permet de traverser les grands séismes émotionnels, les grands chambardements. Toute croissance se fait grâce à la traversée de la douleur, car c’est elle, la douleur, qui libère la force des potentiels enfouis.
Podcast et intermède musical: Les masques