A partir de cette semaine, je vous propose un cycle de méditations. Les personnes qui ont laissé leur adresse e-mail seront avisées à chaque publication de nouvelle méditation. Si vous n’êtes pas encore inscrits et que vous souhaitez être informés, laissez simplement votre adresse!
Au plaisir du partage!
L’âme apaisée n’a que faire des difficultés. Elle est tranquille, confiante. Seules les mauvaises pensées viennent la blesser tels des ongles acérés.
Pourquoi dès lors s’entretenir avec la colère, la haine, l’envie, la jalousie, le désir du pouvoir, la luxure, l’attachement ou tout autre attitude destructrice? Lorsque la paix réside dans l’âme, tout cela, bien qu’existant, est sans importance et n’a que peu de possibilité de la troubler. Une pièce ne peut montrer à la fois son côté pile et son côté face! pourtant elle est bel et bien constituée de ces deux côtés!
A quoi bon perdre son temps à prouver l’existence des problèmes ou des difficultés? Cela ne les résout en rien, et même s’ils étaient résolus, cela ne changerait en rien la nature « de la pièce »! Considère ce que tu veux vivre. Paisible et heureux ou tourmenté et malheureux? Recherche la véritable définition de toi-même, ensuite enfuis-toi loin de cette définition afin de parvenir à Dieu, au Créateur de la définition! Ne te contente pas de l’apparent!
Le fait de pouvoir démontrer et prouver les travers de l’humanité, les injustices, les incohérences du monde et de toi-même apporte-t-il un véritable changement spirituel et un résultat? Sois objectif, considère le résultat de toi-même!
Il n’y a que ce qui amène un véritable changement intérieur dans ta conscience et ton âme, afin que cette dernière reste paisible, emplie d’amour et de compassion pour ce monde tourmenté, qui compte et qui a un véritable effet! Tout le reste n’est que du vent!
Le philosophe a besoin de preuves, le mystique (le croyant, le pratiquant de foi) contemple l’objet de la preuve! Pour le premier la fumée est la preuve du feu; pour le second, il est plus doux d’être (le combustible) dans le Feu de Dieu sans (se soucier de) la fumée. Rûmî dit en ces mots : « C’est une sombre bassesse que de se détourner de l’âme vers la fumée pour jouir des illusions de l’âme charnelle (de ce monde) »
La méditation est un sujet fort répandu et pourtant bien des personnes se demandent comment s’y prendre pour pratiquer la méditation et pourquoi méditer?Il y a autant de méthodes que de « courants ». Comment faire son choix parmi tout cela? Y a-t-il UNE bonne façon de méditer? J’ai envie de répondre à ce questionnement qu’il y a autant de « bonnes façons » de méditer que d’individus. Toutes les méthodes se concentrent sur le souffle, son rythme et sa prise de conscience ainsi que sur la posture. Assis sur un coussin de méditation, un tapis ou une chaise, le dos droit et détendu pour faciliter la concentration et le passage du souffle. Si la méditation est pratiquée au début pour trouver le calme, la sérénité, la paix intérieure elle pourra plus tard être pratiquée avec un but d’éveil spirituel et cela impliquera quelques exercices supplémentaires, une rigueur, une discipline, une régularité dans sa pratique. Il y a un rythme et un apprentissage pour tout et pour tous. Le rythme est propre à chacun, je veux dire le rythme « d’évolution », de « progression » dans la méditation. Il faut savoir qu’aucun apprentissage ne s’acquiert sans efforts et persévérance et la méditation n’échappe pas à ces règles! Voilà pour la méditation assise, pour la méditation active il y a aussi toute une palette de mouvements selon les courants, mais il y a aussi et surtout tous ces instants du quotidien qui, si vécus consciemment, deviennent méditation! Je pense par exemple, au dialogue avec l’ange, à la préparation d’un repas, au nettoyage de la maison, à la marche ou à son poste de travail, quel qu’il soit… à toutes ces petites choses qui paraissent insignifiantes et qui, la plupart du temps sont effectuées machinalement sans même s’en rendre compte, tant l’esprit est occupé ailleurs! Chaque instant est appelé à devenir méditation vivante! Plus la méditation assise est pratiquée, plus facile il sera de pratiquer la méditation dans tous nos gestes! En bref, la méditation n’est rien d’autre que de se rentre présent à l’instant, devenir présent à Dieu en toutes choses et situations.
Chacun y trouvera nourriture là où il en est, et pourra découvrir une parcelle de son coeur et de sa compréhension. Une règle d’or, ne comparez pas les méthodes entre elles, ne tentez pas de comprendre l’une par la logique ou la spécificité de l’autre! Chaque méthode a sa vérité et ses codes. Il ne convient pas forcément de les comprendre tous intellectuellement parlant! Prenez ce qui vous est proposé tel quel, et expérimentez en vous ce qui s’y passe! Ne jugez pas « à priori ». Laissez-vous surprendre et porter, guider comme vous le feriez avec un guide de montagne par exemple! Ayez confiance, respectez les consignes ou … ne pratiquez pas la montagne!
Vaste sujet de l’enseignement de Rûmî, « mourir avant de mourir », nous invite encore et encore au polissage du coeur et au « lâcher-prise ».
Si tu veux connaître la véritable Beauté, renonce à l’attachement de l’apparence de la beauté, ne rejette pas la Beauté!
L’attachement à l’attribut de la beauté, c’est un peu comme un bateau attaché au port, tant qu’il reste accroché, il ne peut faire l’expérience de la mer!
Un sage vit un jour un paon arrachant ses plumes une à une de son bec; il lui demanda: « Ô paon, comment arraches-tu de si belles plumes, sans éprouver de remords? Comment en vérité ton coeur consent-il à ce que tu arraches ces robes splendides et les laisses tomber dans la boue? […] Quelle ingratitude et quelle insouciance! Ne sais-tu pas qui les a décorées? Ou bien le sais-tu et témoignes-tu du dédain en déchirant volontairement une si belle broderie? Le lieu de la sécurité est la voie de l’abaissement: renonce au dédain et satisfais-toi de cette voie. […] Puisque Dieu fait sortir les vivants des morts, celui qui est devenu mort (à ce monde) suit le droit chemin. Et puisqu’il fait sortir les morts des vivants, l’âme vivante (charnelle) se meut vers un état de mort. Meurs afin que le Seigneur qui fait sortir les vivants puisse tirer un vivant spirituellement de ce mort. N’arrache pas tes plumes car c’est irréparable; ne déchire pas ton visage de chagrin, ô beauté. Ou bien ne vois-tu pas ton visage? Renonce à cette obstination qui t’empêche de le voir. » (Mathnawî V, 536)
Aujourd’hui, les tablettes ont pris leurs essors! En quelques années elles ont littéralement envahi le marché et un bien grand nombre de la population en fait usage. Je trouve surprenant et intéressant que l’homme ait nommé ce petit objet informatique contenant la plus importante source d’informations disponibles aujourd’hui (les tablettes) du même nom que ce qui nourrit l’Ame du croyant et qui contient la plus importante source d’informations des Lois divines, à savoir la Tablette qui fait référence aux révélations faites à Moïse ou à d’autres Prophètes. Les révélations ont toutes été consignées et enregistrées sur des Tablettes! Que sont devenus aujourd’hui ces Ecrits? Pour bien des gens, ils sont tombés aux oubliettes! Pour d’autres ils sont une référence capitale et pour d’autres encore, cela reste une légende d’anciens! Il est vrai qu’il est plus captivant pour certains de jouer, de faire des recherches sur une tablette informatique, d’avoir accès à presque tout sur tout…. que de simplement ouvrir la Torah, une Bible ou un Coran pour s’informer, se former et se conformer aux Lois divines décrétées à travers les âges. L’implication de l’utilisation des unes ou des autres est bien différente! L’engagement et la responsabilité n’ont pas le même poids pour chacune d’entre elles. Toutefois, les tablettes aujourd’hui ont du bon, oui, elles peuvent non seulement distraire mais aussi rendre accessible toute une littérature, jusqu’ici réservée à un bien petit nombre et nourrir l’âme. La difficulté majeure étant de rester critique et de ne pas s’égarer!
Les grands sujets de discussion aujourd’hui pour bien des peuples tournent autour des Commandements ou Lois divines. Comment sous le couvert d’une pseudo liberté se défaire de ces Tablettes qui dérangent tellement et qui « emprisonnent » les gens dans des principes « d’anciens » révolus? Comment au XXI siècle et surtout pourquoi faudrait-il encore se conformer à ce genre de « sornettes »? Se demandent une partie de la population.
Il est dit dans le Coran XVII, 31: « Ne tuez pas vos enfants… » au verset 36: « N’imputez à personne ce dont vous n’avez pas connaissance.L’audition, la vue et le coeur, de ces trois choses-là nous sommes responsables. » Au verset 39: « tous ces principes s’inscrivent dans ce que ton Seigneur t’a révélé de la sagesse » et au verset 41: « Voici le Coran. Nous y modulons le discours, afin de porter les hommes à méditer: mais cela ne fait qu’aviver leur dissentiment… »
L’homme aujourd’hui croit qu’il peut révolutionner les Lois divines simplement parce qu’il est intelligent, arrogant et imbu de son « propre pouvoir »? Quel pouvoir a-t-il? se projeter dans un monde totalement virtuel à se « rêver » et « s’arranger » une vie qu’il ne vit pas? Son pouvoir est aussi virtuel que ses projections! Croyants ou incroyants, cela ne change pas le fait que nous sommes soumis à une Force qui nous dépasse tous autant que nous sommes! Et les Lois bien que dérangeantes, ne pourront pas être ignorées à long terme. Quand bien même les hommes créent de nouvelles lois pour le monde des hommes, il n’en reste pas moins vrai que les Lois divines concernent le royaume divin duquel nous sommes issus et que l’ignorance de ces Lois aura son prix aussi! Ah si les tablettes pouvaient être au service de la Tablette!!!