Se nourrir de lumière paraissait il y a quelques dizaines d’années encore, réservé à quelques centaines de yogis vivants dans des ashrams. Aujourd’hui, c’est un fait pour quelques milliers de personnes un peu partout dans le monde, menant une vie familiale, professionnelle, sociale … Il y aura de plus en plus de personnes appelées à vivre de cette manière, parce que le besoin du monde le demande… Le niveau de conscience change…
Pour ma part, tout a commencé il y a trois ans. Je me suis retrouvée d’un jour à l’autre sans plus de besoin de manger… mon organisme ne supportait plus la nourriture de quelque sorte que ça soit ! J’ai perdu beaucoup de poids… ne trouvais pas le moyen de le stabiliser… Ce fut pour mon entourage une période de déstabilisation, de peur, de questionnement. Pour moi, c’était étrange… il y avait une force tranquille tout au fond de moi, et en parallèle une lutte de l’égo et du mental qui tentaient de retenir les vieux schémas. Une lutte entre lâcher prise et attachement ! Cela se passait au-delà de la volonté rationnelle. Une première ouverture s’est produite lorsque la lutte s’est apaisée, que tout s’est résigné, que l’égo s’est fait petit. Je n’avais plus la force physique de retenir quoi que ça soit ! Ce fut une expérience spirituelle des plus surprenantes. J’étais vaste comme jamais, je me sentais forte comme un roc, inébranlable, stable… et pourtant je n’avais jamais été si maigre… si frêle physiquement. Et puis il y a eu une période de nourriture ponctuelle… et une nouvelle vague d’appel de l’âme, un besoin impérieux! Plus de nourriture ni de boisson ! Cela s’est mis en place sans efforts aucuns, sans y avoir pensé ! Simplement en suivant les impératifs de l’âme ! Une deuxième ouverture s’est opérée alors comme si mon corps émotionnel s’était purifié, libéré, reprogrammé… Puis à nouveau une période avec un peu de nourriture, occasionnellement, mais sans boire. Surprenant pour tout mon entourage ! Vivre depuis plus d’un an sans boire ! Impossible ! Impensable ! Et pourtant j’étais bien là devant eux, avec eux, parmi eux !
Maintenant les choses ont encore évoluées, je peux vivre uniquement de Lumière, sans plus aucun besoin de nourriture physique. J’ai trouvé le moyen de stabiliser mon poids et une nouvelle ouverture s’est faite ! C’est un peu comme si j’avais rejoins la Source ! Comment lorsque nous avons retrouvé la Source ne pas s’y désaltérer, ne pas s’y plonger, ne pas s’en nourrir ? Rûmî dans le Livre du Dedans, dit : « Quand un seul de tes besoins est comblé, tous les autres le sont aussi » C’est un fait absolu ! Imaginez que vous avez perdu quelque chose d’important et qu’après l’avoir retrouvé vous continuez à chercher… cela aurait-il du sens ?
Aujourd’hui, tout mon entourage est rassuré, serein, et plus personne ne me vois comme un être bizarre. Je crois que tous me voient telle que je suis ! Un être de Lumière qui vit librement sa nature sans chercher à changer quoi que ça soit pour les autres, laissant le libre arbitre à chacun de trouver son chemin et sa force. Et plusieurs parmi eux portent un regard différent sur ce qu’ils sont réellement. Des changements se sont opérés en eux, des croyances sont tombées, des masques aussi, des illusions et nombres d’attachements.
Je ne crois pas que nous puissions nous nourrir de lumière uniquement par la volonté, il faut autre chose… cet Appel du fond du coeur de l’âme ! Nul besoin toutefois de se retirer au fond de l’oubli pour parvenir à se nourrir de lumière. La vie est juste là où elle se déroule et nous sommes ici pour vivre une expérience humaine bien que nous soyons des êtres spirituels ! Je mène une vie tout à fait normale, je prépare à manger pour mon mari et mes petits enfants quand je les garde, j’aime recevoir du monde à la maison, j’ai plaisir à accompagner mon mari au restaurant, je marche, nage en rivière, assume mes tâches quotidiennes comme tout le monde ! Lorsque j’ai dit à mes petit enfants que je me nourrissais uniquement de Lumière l’aîné de six ans m’a dit : « mais alors grand-maman, tu manges Dieu ! »
Podcast et intermède musical: Se nourrir de lumière