Mes marches très matinales me donnent toujours matière à méditer… à écouter… à recevoir… à me nourrir ! Ce sont des temps forts indispensables à mon équilibre, à mon coeur et à mon âme !
Je ne peux m’empêcher de comparer les ténèbres de la forêt, avant les premières lueurs du jour, aux ténèbres de l’ignorance ! Alors que tout est encore enveloppé dans le manteau de la nuit, avant de percevoir les animaux, les détails de la forêt, j’aime ressentir la paix profonde qui règne au-delà du noir ambiant. J’aime marcher sur ces chemins à peine perceptibles, et avancer sans trop perturber la vie qui se déroule au coeur de cet espace encore caché à mes yeux ! Et je me dis, là, au coeur de la nuit, que finalement les ténèbres de l’ignorance sont identiques ou comparables à celles de la forêt ! Au premières lueurs du jour, avec le gazouilli des oiseaux la forêt s’anime, et que dire lorsque les premiers rayons du soleil pénètrent la forêt ? Lorsqu’à l’effleurement de la lumière les ténèbres se retirent silencieusement faisant place à la beauté qui s’éveille, découvrant les myriades de perles de rosée scintillantes, les étirements de brume, le frêle tremblement des feuilles à la caresse de la chaleur naissante ? Tant de richesses mises en valeur par la Grâce de la Lumière !
Oui, je ne peux m’empêcher de comparer les ténèbres de l’ignorance à celles de la forêt… elles impressionnent seulement si la peur prend le dessus, si les « animaux des émotions », se sentant en danger, surgissent bruyamment des profondeurs de l’ignorance. Combien de fois ne sommes-nous pas surpris de nos propres réactions face à quelque chose d’innatendu ? Combien de fois nos émotions ne nous sautent-elles pas à la tête où à celle de notre interlocuteur uniquement parce qu’elles se sentent prises au piège du filet des ténèbres de l’ignorances ? Combien de fois ne sommes-nous pas surpris par la peur, égarés que nous sommes dans les méandres du mental ? Que surviennent les premières prises de conscience ou « lueurs du jour », dissolvant un tant soit peu l’épaisseur des ténèbres, et voilà que déjà quelques « animaux-émotions » peuvent se calmer et que dire lorsque les premiers rayons du « soleil de la sagesse » touchent les filets des ténèbres de l’ignorance et découvrent les splendeurs de la nature intérieure? Toute peur s’évanouit à la vue de la lumière ! La Vérité est venue et l’erreur à disparu (Coran)
Podcast et intermède musical: Les ténèbres de L’ignorance