Comptes à rendre et règlements de comptes sont deux choses bien différentes et pourtant trop souvent j’ai le sentiment que bien des gens sont dans la confusion quant au sens de ces deux expressions. Il est écrit dans les textes sacrés qu’au moment de notre mort, nous aurons des comptes à rendre. Sera évalué ce que nous avons agi de bon dans le chemin de Dieu tout comme ce que nous avons agi en ignorant le chemin de Dieu. Nul ne pourra nous secourir, nul ne pourra agir en notre nom ! Nous serons seuls face à nos actions passées…. et plus rien de pourra être changé ! Nous aurons bel et bien des comptes à rendre ! Et si nous devenions conscients ? Et si nous sortions un tant soit peu de l’ignorance et de l’indifférence ? Et si nous ouvrions notre coeur à manifester plus d’amour et moins d’égoïsme ? Si nous arrêtions de ne voir que notre petite misère égocentrique et que nous regardions les Beautés de la vie ? Les chances offertes pour marcher sur le chemin de Dieu et non pas uniquement les moyens d’obtenir le plus rapidement possible fortune au détriment de nos voisins ? Si nous devenions conscients que nous sommes tous unis par une Force d’Amour invisible ? Ne serait-ce pas là une manière de rendre des comptes à la Vie ? Ne serait-ce pas un moyen d’honorer ce qui nous est prêté ? De démontrer que nous pouvons faire fructifier l’amour que nous avons reçu en héritage ? Que nous sommes dignes de cette vie et de ce qui nous anime ? Si nous apprenions à gérer notre capital « Amour divin », à l’utiliser judicieusement, à le placer là où il nous rapporterait le plus ? Qu’est-ce ce que cela signifierait ? Que plus nous donnons d’amour, plus nous laissons circuler cette énergie, plus nous en serons nourris. Plus riches nous serons !
L’époque de sur-consommation dans laquelle nous vivons est particulière dans le sens où il est difficile de rester centré, clair dans son esprit et ses propos, difficile de garder un sens critique sans pour autant se fermer au mouvement environnant. Difficile de ne pas tomber dans la confusion, la dispersion, l’égarement et l’illusion ! Et pourtant c’est la réalité de tant de gens ! Confusion quant au positionnement à prendre tant dans sa vie privée, professionnelle, sociale qu’affective ! Confusion quant à l’interprétation de ce qui est, de ce qui se dit tout autant que de qui est écrit ! Confusion entre comptes à rendre et règlements de compte ! La violence est encore très présente et utilisée abusivement pour tenter de faire régner sa propre loi. Et pourtant, jamais l’usage de la violence n’a généré la paix ! Alors que si nous avions un tant soit peu de courage pour regarder en face et humblement nos actions, il serait possible de vivre plus sereinement : en admettant nos erreurs, en acceptant les conséquences de nos actes, en cherchant un moyen de « racheter » nos manquements. Ici, dans notre société de sur-consommation, nous avons la possibilité de changer tant et tant d’aspects difficiles et douloureux entre personnes, entre contrées, pays, ethnies etc…. Il y a beaucoup de possibilités, d’opportunités au changement, encore faut-il les voir, les regarder, les accueillir et les agir ! Il n’est jamais trop tard pour changer son regard et ses actions quand bien même nous ne savons pas combien de temps il reste avant « les comptes à rendre ». Tant que la vie nous anime, nous pouvons agir !!!
Archives de tags | paix
Adaptation
Lorsque je regarde et médite sur ce qui se passe dans le monde, je suis surprise de constater combien l’adaptation à son environnement est difficile à l’être humain . Il semble en effet qu’il soit (l’être humain) plus enclin à attendre et exiger de l’environnement qu’il s’adapte à lui plutôt que l’inverse ! Comment imaginer qu’il soit possible de vivre avec les mêmes attitudes, les mêmes critères où que nous soyons ? Tant que l’homme ne sera pas prêt à changer, à oublier tout ce qu’il croit savoir, il lui sera difficile de vivre l’adaptation à son environnement . Difficile, oui, d’être en paix dans son coeur et dans ses agissements. Est-il possible d’appliquer les mêmes règles que l’on vive en campagne ou en ville ? Dans son milieu professionnel ou à la maison ? Avec des collègues comme avec ses plus proches ? Dans un pays sans guerre ou dans un climat de violence et de combats ? NON ! Non il est tout à fait inapproprié de garder la même attitude où que nous soyons ! L’adaptation est une qualité que l’homme semble oublier ! Il a tendance à l’attribuer à tout ce qui lui est extérieur ! Comme si la nature devait s’adapter pour lui procurer ce qu’il veut comme il le veut pour assouvir ses désirs et non pas d’apprendre, lui, à vivre dans le respect de la nature et apprendre à satisfaire ses besoins ! Il attend que la terre entière change pour combler ses attentes, plutôt que de chercher comment tirer le meilleur de l’environnement dans lequel il évolue ! Un exemple frappant est d’observer combien l’homme est enclin à appliquer ses croyances aux autres. Combien l’homme attend que tous les autres sur la terre adoptent ses visions en terme d’économie, de politique, de nutrition, de pratique spirituelle, vestimentaire ou professionnelle ! Aberration pure et ignorance ! L’adaptation est une attitude qui devrait être naturelle ! Si nos premiers ancêtres ne s’étaient pas adapter à leurs nouveaux environnements, ils n’auraient tout simplement pas survécus ! L’intelligence est plus aiguë aujourd’hui mais la connaissance ancestrale bien moindre ! Le savoir croit supplanter la Sagesse ! Or l’adaptation à son environnement est du domaine de la sagesse à mon sens et non pas du domaine de l’intelligence ni du savoir !
Le repos de l’âme
On parle souvent du repos de l’âme lors du décès de quelqu’un, mais ne serait.il pas souhaitable de s’intéresser au repos de l’âme lors de notre vivant ? En ce qui me concerne, je crois que c’est fondamental, voire même, de l’ordre d’un engagement à honorer ! Oui, j’ai la conviction profonde qu’il appartient à tout individu de se donner les moyens de vivre le plus possible en paix dans son coeur. De vivre sans entretenir les haines, les conflits, les querelles entre individus, tribus ou nations.
Est-il possible d’imaginer obtenir la paix en déclarant la guerre à quelqu’un ? Est-il possible d’imaginer vivre sereinement avec ses voisins si la jalousie, la convoitise, les jugements, le commérage emplissent les coeurs ? Est-il possible de rejeter, juger, critiquer sans entretenir un sentiment d’animosité en son coeur ? Non, je ne le crois pas. Toutes ces attitudes ne peuvent pas préparer le repos de l’âme !
Il est certes bien plus difficile de prendre du temps chaque jour pour pacifier son propre coeur, pour méditer, prier, poser un regard bienveillant sur autrui, que de se voiler la face et de chercher un coupable à l’extérieur. Aussi longtemps que le regard est tourné à l’extérieur, à juger les autres, à médire, à critiquer, rien ne peut se faire à l’intérieur du coeur. Rien si ce n’est maintenir un carcan autour du coeur !
Le repos de l’âme se prépare chaque jour. Nous pouvons en bénéficier quotidiennement pour autant que nous soyons conscients des actes que nous posons et des conséquences engendrées, ainsi que de notre engagement à les assumer. Si nous polissons notre coeur, chaque jour, en agissant simplement plutôt qu’en réagissant émotionnellement, en accomplissant nos tâches avec plaisir plutôt que sous la contrainte, en nous positionnons en égal plutôt qu’en juge, en servant plutôt qu’en exigeant des autres, alors il y a bien des chances pour que notre âme trouve le repos ! Je crois que la parole « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » est très explicite pour l’obtention du repos de l’âme ! Aimer ce qui est en soi, c’est reconnaître et aimer ce qui est aussi dans l’autre ! DIEU ! C’est en Lui que nous pouvons trouver le repos de l’âme !
« Nulle âme n’acquiert rien sans contrepartie, mais nulle n’est chargée du chargement d’une autre. Vers votre Seigneur s’opèrera votre retour ; il vous informera de l’objet de vos différents. » Coran VI,164
Podcast et intermède musical: Le repos de l’âme
Pacifier l’esprit
La voie du détachement
Vaste sujet que celui de la voie du détachement ! Sujet qui me tient à coeur et qui, à lui seul, pourrait servir de méditation et de cheminement spirituel. Sujet à explorer, expérimenter, vivre et s’y abandonner!
Au chapitre trente-neuf du Livre du Dedans, Rûmî nous parle de la voie du détachement en ces mots :
« La voie du détachement est une voie par laquelle tu arrives à satisfaire tous tes désirs. Tu sais que tout ce que tu avais désiré se réalisera sûrement dans cette voie. Quand tu auras choisi la voie du détachement, tu accumuleras les victoires. A l’inverse des autres voies : quand on les parcourt et que l’on fournit des efforts, sur cent mille personnes une seule atteint le but, sans que son coeur soit pour autant satisfait et en paix; pour chaque voie, il existe des moyens pour parvenir au but. Quand tu es entré dans le monde du détachement et que tu t’y exerces, Dieu le Très Haut t’octroie des mondes que tu ne t’étais pas figurés. »
Lorsque nous désirons sincèrement quelque chose, non pas uniquement pour s’enrichir matériellement mais bien plutôt pour nourrir un besoin du coeur ou de l’âme, que nous nous impliquons dans sa recherche avec amour et confiance, sans relâche, arrive un jour, où à l’intérieur de notre coeur, l’amour change ! Et comme par enchantement, ce que nous avions espéré posséder, ce que nous avions tant désiré devient sans importance en comparaison de la grandeur d’Amour qui s’éveille alors à notre conscience ! Et pourtant Dieu nous accorde tout ce que nous avions souhaité et bien plus encore ! Sans compter, avec Générosité Il nous comble de Son Amour ! « L’amour ne se détruit que par un autre amour ! » Cet adage prend tout son sens dans la voie du détachement ! Seul un Amour plus Grand peut combler tous nos désirs pour autant que nous choisissions de nous investir dans cette voie ! Et rien n’est jamais acquis une fois pour toute ! Chaque jour, nous avons la responsabilité de poursuivre sur cette voie et de glaner les richesses octroyées ! C’est ainsi que la paix réside dans le coeur, que le silence règne dans la sphère émotionnelle et que la tranquillité réside dans le corps ! Autrement dit : « Ni la faim, ni la soif, ni la fatigue ne trouble celui qui marche sur le chemin de Dieu. » « Pour quiconque renonce à soi-même, nous dit encore Rûmî, tous les buts, religieux et profanes deviennent accessibles. »
Il est survenu l’Amour
Comme le sang il coule dans mes veines
Il m’a vidé de moi
Il m’a rempli de l’Aimé
L’Aimé a envahi
Chaque parcelle de mon être
De moi ne reste qu’un nom
Tout le reste, c’est Lui
Podcast et intermède musical: La voie du détachement