Majesté

En séjour dans un pitoresque village grison, entourré de la majesté des montagnes et si près du ciel, les vastes étendues nous invitent à un repos et un calme bienvenus! Tout ici nous appelle au ralentissement du rythme, à la sérénité, à nous arrêter pour profiter pleinement e chaque seconde, de chaque instant. Tout nous invite à célébrer les Grâces de la Vie, à nous poser sans plus penser… à nous laisser porter par l’énergie si puissante et si nourrissante de ce lieu. Majesté! Majesté divine… L’immobilité apparente dans laquelle nous entrons, nous permet de savourer chaque détail, chaque odeur, chaque bruit de la nature! Méditation à plein temps! Quel bonheur! Quelle joie que de pouvoir vivre si intensément le présent! C’est un peu comme entrer dans l’éternité, comme ouvrir une porte sur le Paradis… Quel délice pour l’âme et le coeur.

Revenir à une si grande simplicité, à la profondeur du silence, au partage spontané de la gentillesse des gens du village, tout cela nous régénère et nous nourrit.

Majesté… quand tu nous ouvres les bras  nous ne pouvons résister! Nous voilà comme des enfants se blotissant dans les bras d’une maman, en toute confiance, en toute sécurité, nous abandonnant totalement à ton Amour sans plus rien attendre d’autre. Comblés, nous sommes comblés!

Podcast: Majestė

Haut de page

Toute lutte est vaine

Plus le temps passe, plus les expériences de vie sont nombreuses et plus je me rends compte que toute lutte est vaine! Même la plus insignifiante. Les luttes n’amènent que souffrances, conflit et séparation. Je ne parle pas uniquement des luttes entre les gens, les peuples, non, je parle surtout des luttes que nous menons à l’intérieur de nous-même. Ces luttes pour ne pas laisser agir la Force d’Amour de Dieu à travers nous! Ces luttes par peur de perdre quelque chose, la face, une place, un statut, une croyance, le contrôle… ces luttes contre l’autorité, la hiérarchie, les idées des autres, les moeurs des autres… ces luttes avec la mort par crainte de la force de la vie, ces luttes pour ne pas fléchir, pour ne pas montrer sa fragilité. La lutte contre l’abondance et la joie simplement, contre le bonheur. En y regardant bien, chacun pourra découvrir que toute lutte est vaine et uniquement source de souffrance, tant morale que physique.
Toute lutte amène dans le corps des tensions, résistances, crispations qui tôt ou tard, deviendront douleurs, souffrances, séparant ainsi le physique de l’émotionnel, du mental et du spirituel. C’est ce que la médecine appelle « dépression » parce que l’être devient totalement séparé de la Force Divine, de la Source.
Relâcher ces luttes épuise et il faut savoir accepter cette phase particulière de fatigue. Prendre conscience du nombre d’années qu’elles sont maintenues et entretenues fait soudain l’effet d’un électro-choc et réveille ce besoin de retrouver un état de paix et la nécessité de retourner à la recherche de l’unité divine. Lâcher les résistances, les luttes, c’est ouvrir tout grand la porte aux flots infinis de la miséricorde de Dieu.

L’intermède musical est tiré de l’album de Kudsi Erguner    Podcast: Toute lutte est vaine

Haut de page

Etre en paix

Il est pour beaucoup, difficile d’être en paix dans leur coeur et leur âme, alors que la tourmente se déchaîne au-dehors. Mais qu’en est-il de la tourmente intérieure? Il est souvent bien plus facile de se focaliser sur l’extérieur, de regarder où se trouve le coupable de cet état d’anxiété intérieure, de peur irraisonnée, de crainte, d’insécurité plutôt que de s’interroger : -« Que se passe-t-il en moi pour que je me trouve dans un tel état d’insécurité, de peur, d’anxiété…? Que se passe-t-il en moi pour que l’autre n’ait d’autre choix que d’agir comme il le fait? Que n’ai-je donc pas respecté de mon être pour en arriver là? De quelle culpabilité s’agit-il? De qui suis-je la victime si ce n’est de moi-même?  »
Tant que la recherche du coupable se fait au-dehors, il y a bien peu de chance de trouver la véritable paix, de vivre et d’être en paix! Il est impératif d’oser regarder les situations en face. De reconnaître ses défaillances, ses complots contre soi-même, ses mises en demeure personnelles, ses propres mises en scène pour échapper ou retarder une inévitable confrontation spirituelle et un dépassement de soi, de son égo!
Pour être en paix, il est fondamental de pouvoir se réconcilier avec soi-même tout d’abord, avec son conjoint ou ex-conjoint, avec ses enfants, ses parents, ses amis, ses collègues, ses voisins, ses compatriotes, ses semblables! Tant qu’il restera ne serait-ce qu’une personne avec laquelle un différend règne à l’intérieur de son coeur, la paix ne peut s’installer ni durer! Alors courage! Oser ce pas vers soi-même, vers les autres, oser se dire tout comme oser dire à l’autre, quelle que soit la blessure ressentie: –« Je suis désolé(e), pardon (par don d’amour je te vois comme égal à moi-même), tel(le) que tu es je t’aime » est la clé du bonheur et de la paix retrouvée.
La véritable cause de la souffrance est l’ignorance, l’ignorance de ce qui se passe réellement en soi. L’ignorance du besoin spirituel de l’âme. L’ignorance de sa véritable nature. La souffrance amène inévitablement un sentiment d’insécurité et d’agitation intérieure et mentale, de peur, de culpabilité. Etre en paix, c’est vivre dans la foi et reconnaître humblement que tout est une conséquence de ses propres actions, conscientes ou inconscientes! Etre en paix c’est ne plus s’identifier à ses émotions, à ses projections, à ses peurs, à ses pertes, à soi-même… Etre en paix, signifie apprendre à regarder, voir, respecter et agir sa véritable nature spirituelle d’amour!
Etre en paix, c’est comprendre au plus profond de soi, que les nuages ne font pas d’ombre au soleil, qu’ils obscurcissent seulement le rayonnement du soleil sur terre. Alors s’installer dans son coeur, là où se trouve sa véritable nature, dans l’immensité du ciel sans nuages, nourri de la Lumière du soleil divin et regarder les situations difficiles comme des nuages passant simplement dans le ciel, sans inquiéter le soleil, restaure la paix et l’amour rayonne pour ceux qui se trouvent de l’autre côté des nuages, à l’ombre de leur égo et de leurs émotions… et ainsi une véritable alchimie spirituelle se produit ! Etre en paix, c’est s’oublier soi-même pour regarder avec Amour l’autre sans attente ni jugement, le respecter tel qu’il est maintenant et ainsi lui donner une chance de pouvoir changer et ainsi se donner une chance de pouvoir changer!

Podcast: Etre en paix

Haut de page

L’éducation de l’âme

Tout cheminement spirituel, tout engagement dans une Voie, implique l’éducation de l’âme! Il n’est pas concevable d’imaginer pouvoir suivre un enseignement spirituel sans passer par cette éducation! Seuls, ceux qui confondent « développement personnel » et engagement spirituel, peuvent se dire qu’il est possible d’échapper aux exigences d’éducation de l’âme. Tous les Maîtres, de toutes les traditions, disent de même : « Ne prenez pas pour argent comptant tout ce qui vous est dit, simplement parce que cela vous est dit, faites-en l’expérience pour en comprendre la portée. »  Cela est bien différent que d’interpréter: « Je ne prends que ce que je veux d’un enseignement, ce qui me dérange ou me choque, ou me demande trop de dépassement de moi-même, je le laisse de côté. » Ne pas prendre tout d’un enseignement, est l’équivalent de ne rien prendre du tout! Comment pouvoir imaginer trier les informations, les épreuves, les apprentissages et espérer arriver à une compréhension et une pratique d’éducation de l’âme? Mais alors en quoi consiste cette éducation? Un des grands sujets est de connaître ses propres défauts! Une fois les défauts reconnus, il devient alors possible de les soigner… mais il est bien connu qu’il est plus facile de voir les défauts des autres que ses propres défauts! Ne dit-on pas : « il est plus facile de voir la paille dans l’oeil du voisin que de voir la poutre dans le sien »?
Ainsi donc il est bon de trouver quelqu’un qui pourra susciter cette prise de conscience. Un Maître est ce qui est de mieux… il possède un discernement clair et un détachement suffisant pour un tel enseignement, mais cela demande de se soumettre à son jugement et à suivre les recommandations quant au combat intérieur nécessaire, scrupuleusement  et sans discuter! C’est la relation de maître à disciple ou d’enseignant à étudiant. Le Maître connaît les défauts de son élève et lui enseigne le moyen d’y porter soin. Cette méthode devient une denrée rare de nos jours… la plupart refusant cette remise en question et estimant être dans leur « bon droit » en discutant les exigences du Maître!
A défaut de Maître, un ami serait possible, mais  un ami vraiment sincère, lucide, fort d’une foi véritable, attentif des actes et défauts apparents et cachés qui lui déplaisent. Il est rare toutefois qu’un ami abandonne les flatteries pour dire les défauts observés, ou exempt de jalousie pour ne pas les exagérer! Cela demande du discernement quant au choix de ses amis… et une foi véritable et assurée pour pouvoir entendre mentionner simplement nos propres défauts!
C’est peut-être en écoutant parler un ennemi qu’il sera possible de tirer la meilleure leçon! Ne dit-on pas que « l’oeil en colère révèle les travers » ? Un ennemi n’a rien à perdre, il peut dire ce qu’il voit sans détour, et il n’hésitera pas à le colporter… ce que ne fera pas un ami de peur de perdre l’amitié ou un privilège…
Ou alors côtoyer les gens sachant que tout ce qui dérange de voir chez quelqu’un est un reflet de ce qui dérange en soi-même! C’est une opportunité de sonder son âme, de la purifier, de l’éduquer… en fait de s’éduquer soi-même! Si était éduqué en soi tout ce qui dérange de voir chez les autres, il n’y aurait plus besoin d’éducateur!
Voilà quelques moyens d’éducation de l’âme en l’absence d’un Maître averti, intelligent, compétent… bienveillant et conscient.
Si toutefois un tel Maître a été trouvé, il faut alors le suivre, car il est celui qui indiquera la Voie de la délivrance de tous les maux!

Podcast: l’éducation de l’âme

Haut de page

L’art de vivre

L’art de vivre ou vivre l’art de la Vie… qu’est-ce que cela veut dire? De quel art s’agit-il? C’est à ce grand questionnement ou plutôt au questionnement de ce vaste sujet qu’est la vie que je vous invite aujourd’hui.

L’art de vivre serait-il cette disposition à se laisser porter par le courant propre à chacun, selon son « plan divin »? En ce qui me concerne, je réponds: – « OUI »
Mais alors pourquoi parler « d’art de vivre »? Parce que se laisser porter est un véritable art! Ne pas vouloir modifier selon ses propres idées,  arrangements, ou profits personnels à court terme le plan divin, est un acte difficile demandant confiance et abandon, tel un artiste, qui se voit pratiquer son art sur inspiration divine, angélique ou guidée sans que son mental ne puisse faire opposition et non pas sur commande, mode, ou imitation.
– Pourtant, me direz-vous, il y a des artistes qui pratiquent des recherches dans leurs domaines, utilisent leur intellect pour cela, réalisent grâce à cet investissement mental, des oeuvres géniales!
–  Oui c’est vrai. La recherche, la motivation, l’investissement personnel pour atteindre la compréhension et l’expression sont autant de formes d’inspirations. Ce que tout artiste recherche est la manifestation d’une richesse intérieure, d’un besoin intérieur. Le véritable artiste ne recherche pas le profit et le gain matériel immédiat. Si on y regarde de plus près… bien des artistes sont devenus célèbres après leur mort seulement! Et grand nombre reste totalement inconnu! Tout comme le commun des mortels… et pourtant tous sont artistes!
Mais… sommes-nous artisan ou artiste? A cette question je réponds :  » un artisan est forcément un artiste, alors qu’un artiste n’est pas forcément artisan ». Nous pourrions dire, oui, que nous sommes artisan de notre vie, parce que nous n’avons d’autre choix que celui d’utiliser notre « capital » ou potentiel intérieur pour y parvenir. Nous pouvons surtout dire: « Dieu est le Grand Artisan ». Par définition, nous pourrions dire que nous sommes l’artisans de nos malheurs lorsque nous ne créons pas notre oeuvre divine et l’héritier du bonheur quand nous nous laissons porter et sommes les interprètes, les artistes, de ladite oeuvre!
Nous ne pouvons pas utiliser les capacités de quelqu’un d’autre pour créer notre vie, tout comme nous ne pouvons demander à qui que ça soit d’agir pour nous, pas plus que nous ne pouvons agir pour qui que ça soit! « Nul ne peut porter le fardeau d’autrui » est-il dit dans le Coran.

L’art de vivre est-il une fatalité ou une responsabilité? Pour ma part, c’est une responsabilité personnelle et spirituelle visant à respecter l’environnement dans lequel j’évolue donc les autres, qui que soient « les autres! » Et pour vous???

Podcast: L’art de vivre

Haut de page