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La voie invisible

Au cours de sa vie, durant de nombreuses années l’individu croit qu’il est maître de ses pensées, de son destin, de ses actions. Il se sent invincible parfois, arrogant par moment, persuadé qu’il a tout compris de la vie et que les « anciens » eux, n’ont décidément rien compris ! La vie se déroule ainsi jusqu’au jour où les choses, les événements changent. Que la maladie, un accident, un licenciement, un deuil survient…. Jusqu’au jour où la vie se fait entendre… où la voie invisible transparaît dans le monde matériel et effleure la conscience de l’individu. Ce jour-là, il comprend qu’il ne décide, en définitive, de rien et qu’il n’est pas maître à bord ! Il l’entend, mais ne l’accepte pas forcément, ne le reconnais pas forcément, pas ouvertement en tous les cas. Les tourments s’éveillent alors, la peur se fait sentir, devient palpable. L’incertitude grandit et peut-être débute alors l’inévitable question : La voie invisible existe-t-elle ? Est-ce Elle qui détient le pouvoir sur le monde ? Est-ce Elle qui me gouverne ?
Combien d’individus arrivent aux portes de la mort, pris par l’angoisse et les tourments ? Combien aimeraient pouvoir changer le cours de leur histoire ou au moins certains événements de leur histoire ? Le passé est derrière et ne peut plus être changé, alors que le présent, lui, est là et peut être vécu pleinement, dans l’amour de la Grande Félicité, avec humilité et gratitude et permettre alors à la voie invisible de prendre forme. Permettre à la Vie de guérir le coeur endurci et l’orgueil, d’apaiser les colères enfouies et les rancunes et d’ouvrir les bras à la divine Sagesse.
Il n’est jamais trop tard pour s’abandonner au décret divin, pour reconnaitre la présence de la voie invisible à travers tous les actes posés. Il n’est jamais trop tard pour cesser la lutte inutile contre les mystères de la Vie qui nous échappent ni pour découvrir le sens de la Foi et s’y consacrer.
La voie invisible est bel et bien là, réelle, au-delà de notre imagination et de notre entendement.

Podcast et intermède musical: La voie invisible

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Hommage à toi qui nous quitte

Hommage à toi qui nous quitte aujourd’hui ! La mort est venue, elle t’a emporté en toute simplicité et ton départ va créé un vide c’est certain. Le chagrin et la tristesse emplissent nos coeurs et pourtant c’est une Union Divine que nous devrions pouvoir célébrer. Les souffrances que tu as endurées durant ta vie, toi seul, les as ressenties, traversées. Nous n’avons pu que les imaginer, et Dieu sait combien loin nous sommes avec notre imagination, de la réalité ! A aucun moment nous n’avons pu alléger ton bagage bien que nous l’aurions voulu. Nous étions à tes côtés impuissants ! Aujourd’hui c’est à nous de traverser la rivière de nos émotions et nous laisser réconforter par les Grâces Divines. Avec ton départ tu nous laisses un enseignement de taille ! : « Ne pleurez pas alors que je suis retourné dans l’Union de Dieu »  « Célébrez l’Amour divin en vos Coeurs et réjouissez-vous ! Louez Dieu pour Sa Grandeur et remerciez-Le. Remerciez-le de tout ce qui arrive dans votre vie quand bien même vous ne le comprenez pas. Gardez votre confiance en Dieu : IL EST TOUT »
Rûmî, dans son enseignement, a choisi d’utiliser la métaphore de l’océan disant ceci : « La mer est comparable à l’Océan de Dieu, à la Grande Félicité, et l’écume créée par ses vagues, est l’image du monde éphémère dans lequel nous vivons ». Si nous observons ce phénomène, nous comprenons alors que nous ne sommes séparés de rien ni de personne même dans la mort ! L’écume quand elle se retire, rejoins l’eau naturellement, elle s’annihile dans l’Océan sans retenue, elle se dissout en LUI et reste partie intégrante de ce qui constituait l’écume sur le rivage ! Océan d’Amour Divin ! C’est là la véritable nature de l’homme !
Toi qui nous quitte aujourd’hui c’est à ces Noces que tu nous invites ! Comment ne pas les célébrer ? Comment rester prisonniers de nos peines et de nos chagrins ? Avec Toi, nous nous réjouissons et entrons dans la Salle du Banquet Divin ! C’est ainsi que nous pourrons faire le Deuil. C’est ainsi que nous pourrons continuer à voir la manifestation de l’Amour qui t’animais en chaque chose, en chaque lieu où notre regard se posera ! Merci ô toi qui nous quitte ! Merci pour tant d’Amour manifesté ! Louanges soient rendues à Dieu !

Podcast et intermède musical: Hommage à toi qui nous quitte

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On pense en bien des gens qu’on aime

C’est lorsque la mort frappe à la porte, que l’on perd un être cher, un parent, un proche, un ami, que cela devient évident : On pense en bien des gens qu’on aime !
Dans la douleur d’une séparation, soudain, quelque chose de merveilleux se met en place, se met en lumière. La Force d’Amour dont nous sommes tous issus se manifeste, se fait chair à travers l’épreuve. La Lumière enfouie au tréfonds du coeur est enfin libérée ! Elle permet de voir toute la Beauté de l’être qui s' »éteint » et qui permet à Sa Lumière de se répandre généreusement, de toucher toutes les âmes proches de lui. Quelle Beauté, quelle Grâce et quel Amour se déversent alors en flots infinis, purifiant les coeurs endurcis de tant et tant de scories, de rancunes, d’amertume, de jugements, de colère, d’injustices et d’ignorance. Quelle merveille que de pouvoir se laisser purifier, se laisser laver de toutes ces marques d’égoïsme, d’orgueil, de jalousie, de fausseté, de méchanceté ou de tromperie ! Qu’il est bon au coeur de pouvoir enfin être libre de ressentir l’Amour, de le laisser couler librement, sans gêne, sans arrière-pensée, simplement parce qu’il n’est plus possible de le garder sous cape. Qu’il n’est plus possible de le faire taire, de faire comme s’il n’existait pas ! Il est bien là ! Oui ! l’Amour emplit les coeurs tel un torrent inextinguible !
Mais pourquoi attendre que la mort frappe pour penser en bien des gens qu’on aime ? Pourquoi ne pas le faire quotidiennement lorsque la Vie bat son plein, qu’il est encore possible de partager et de dire son amour à quelqu’un ! L’Amour devrait pouvoir se dire, se manifester, se partager quotidiennement. Dans les prières on pense en bien des gens qu’on aime, on peut aussi profiter des moments de prières pour apprendre à penser en bien des gens qui nous dérangent quelque part, qui nous interpellent sur un aspect de nous que nous ne pouvons accepter, voir ou reconnaître ! Il est souvent plus difficile de penser en bien de soi-même et de ceux qui nous agacent, nous énervent, nous choquent et nous dérangent que de penser en bien des gens qu’on aime. Pourtant y a-t-il une différence dans l’Amour qui nourrit chaque coeur ? Y a-t-il un coeur qui mérite plus qu’un autre d’être aimé ? Ou y a-t-il une raison de priver le coeur de laisser libre cours à l’Amour qui coule en lui pour tous les êtres ?
Il est vrai qu’on pense en bien des gens qu’on aime, tout comme il est vrai qu’on peut « mourir » à l’endurcissement de notre coeur pour pouvoir penser et agir en bien pour tous les êtres !

Podcast et intermède musical: On pense en bien des gens qu’on aime

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Toute lutte est vaine

Plus le temps passe, plus les expériences de vie sont nombreuses et plus je me rends compte que toute lutte est vaine! Même la plus insignifiante. Les luttes n’amènent que souffrances, conflit et séparation. Je ne parle pas uniquement des luttes entre les gens, les peuples, non, je parle surtout des luttes que nous menons à l’intérieur de nous-même. Ces luttes pour ne pas laisser agir la Force d’Amour de Dieu à travers nous! Ces luttes par peur de perdre quelque chose, la face, une place, un statut, une croyance, le contrôle… ces luttes contre l’autorité, la hiérarchie, les idées des autres, les moeurs des autres… ces luttes avec la mort par crainte de la force de la vie, ces luttes pour ne pas fléchir, pour ne pas montrer sa fragilité. La lutte contre l’abondance et la joie simplement, contre le bonheur. En y regardant bien, chacun pourra découvrir que toute lutte est vaine et uniquement source de souffrance, tant morale que physique.
Toute lutte amène dans le corps des tensions, résistances, crispations qui tôt ou tard, deviendront douleurs, souffrances, séparant ainsi le physique de l’émotionnel, du mental et du spirituel. C’est ce que la médecine appelle « dépression » parce que l’être devient totalement séparé de la Force Divine, de la Source.
Relâcher ces luttes épuise et il faut savoir accepter cette phase particulière de fatigue. Prendre conscience du nombre d’années qu’elles sont maintenues et entretenues fait soudain l’effet d’un électro-choc et réveille ce besoin de retrouver un état de paix et la nécessité de retourner à la recherche de l’unité divine. Lâcher les résistances, les luttes, c’est ouvrir tout grand la porte aux flots infinis de la miséricorde de Dieu.

L’intermède musical est tiré de l’album de Kudsi Erguner    Podcast: Toute lutte est vaine

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Choisir

Il y a bien des domaines où nous ne pouvons choisir, comme par exemple notre destinée ou l’heure de notre mort. Toutefois il y a dans toutes les situations que la vie nous réserve, une opportunité de choisir entre : célébrer la vie pour ce qu’elle offre aujourd’hui, ou choisir de ne regarder que ce qui ne va pas dans sa vie ou dans le monde.
Choisir le regard posé sur toute situation est la responsabilité de chacun. Et toi quel regard choisis-tu de poser aujourd’hui sur ce que la vie te réserve?
Ce matin, le chant des oiseaux m’a invitée à sortir dans la forêt bien que le temps soit pluvieux et apparemment maussade. Aucune contrainte, pas de culpabilité, pas de chien à sortir ni d’enfant à promener, simplement sortir pour célébrer la douceur de la vie sous la pluie. Sortir pour m’émerveiller de la simplicité de la vie, sortir pour chanter avec les oiseaux, me mettre en harmonie avec la nature, retrouver la profondeur de ses cycles et vibrer avec elle l’éternel renouveau! Choisir de célébrer l’instant de pureté qui m’est accordé de vivre! Alors que je marchais, ces mots résonnaient en moi : « Heureux les simples d’esprit, car le Royaume des Cieux leur appartient »
Mais qui sont ces « simples d’esprit »? Ce ne sont pas non, des êtres limités, des « simplets » comme on l’entend dire souvent, ce sont des êtres à l’esprit pur et simple. Des êtres qui vivent sans tout compliquer, des êtres qui célèbrent Dieu à travers les petits riens du quotidien. Et qui sommes-nous, quand, alors que la vie nous invite à vivre la simplicité, nous choisissons de tout compliquer, de tout déformer, de tout interpréter et de noircir les merveilles à célébrer? Garder un esprit simple, est cette faculté de choisir de vivre chaque situation comme un don divin, non comme une calamité, non comme une difficulté insurmontable… toute épreuve, aussi difficile soit-elle, comporte sa part de lumière et de richesses! Le monde n’est-il pas le reflet de ce qui se passe en soi-même? Que choisis-tu de regarder dans les tragédies qui se passent dans le monde? Les drames, les émotions qui te submergent ou peux-tu choisir de regarder l’Ordre Divin en oeuvre sans en comprendre le sens, ni en voir la portée? Où se situe ta confiance en l’Ordre Divin? Que peux-tu changer en toi, pour que ton regard change? Quelles sont les parties dispersées en toi, que Dieu tente de rassembler? Quels renoncements devrais-tu choisir de vivre pour que l’Ordre soit rétabli? autant de questions auxquelles il serait bon d’accorder un temps d’écoute. Et si tu choisissais … de te laisser « ordonner » ou « rassembler » par la main divine… Si tu choisissais d’être « un simple d’esprit » à quelle célébration serais-tu convié? Et dans quel Royaume serais-tu installé? Le Royaume de ton coeur n’est-il pas une représentation du Royaume des Cieux?

L’intermède musical est tiré de l’album DEMEDIM-MI avec Buhran Öçal   Podcast: Choisir

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