Le sens de la vie

Quel est le sens de la vie? C’est une question qui m’a été posée bien souvent! Ce que j’en dirai aujourd’hui n’est qu’un fragment de réponse.

Dieu a dit: « J’étais un trésor caché et j’ai tenu à être connu » (Le Livre du Dedans ch. 17). Dieu a mis dans le coeur des hommes une parcelle de Sa Lumière d’Amour afin qu’ils le cherchent et se rappellent de Lui. C’est le premier sens que nous pouvons trouver à la vie. Nous mettre en quête de cet amour divin!

C’est dans la pré-existence que les premières questions se sont posées, que les nécessités du monde se sont manifestées. Dieu a alors créé le monde avec son cortège de contraires pour éprouver les hommes entre eux et en eux-mêmes. On ne connaît quelque chose que par son contraire. Le beau est connu si le laid existe, l’union si la séparation existe, le jour si la nuit existe, la joie si la tristesse existe, l’amour si la haine existe. La dualité est donc le propre de notre vie. Si il n’y avait pas ces deux faces, le monde ne pourrait subsister. C’est un peu comme si nous étions, tous autant que nous sommes, les cellules d’un organisme dont nous n’avons conscience ni de sa forme ni de sa fonction. Et pourtant nous participons activement à son fonctionnement! Comme dans le corps humain. Il y a des cellules appartenant à différents organes ou systèmes et chacune a un rôle bien particulier. Tu crois n’être qu’un petit corps, mais en toi se déploie le macrocosme et tu es le Livre évident par les lettres duquel ce qui est Caché devient manifeste. (Rûmî)

Si nous pouvons entrer dans cette compréhension, il nous devient alors possible d’accepter qu’il y ait un sens caché à la raison de notre vie! Nous pourrions alors comprendre que ce qui anime l’homme est tout au fond de son coeur, l’Amour, et que nous tendons tous à cette ré-Union avec le Divin. L’ignorance de cet état est la cause de la souffrance! Si la cellule que nous sommes à ce corps divin se soumettait sans résistance à la force d’Amour qui la gouverne, alors, nous pourrions peu à peu être libérés des voiles de l’ignorance et nous rapprocher de la Sagesse. La soumission impliquant naturellement le renoncement à la croyance que la cellule peut fonctionner par elle-même et pour elle-même!!!

« Pensiez-vous que Nous vous avions créés sans but, et que vous ne seriez pas ramenés vers Nous? » (Coran XXIII 115)

Podcast: Le sens de la vie

Haut de page

La quête de l’amour

Lorsque tu vois en toi-même l’amour, augmente-le afin qu’il devienne plus grand. Quand tu perçois en toi-même une recherche, va et ne dis pas : »Quelle utilité y a-t-il dans cette démarche? » Va et l’utilité apparaîtra! (Le Livre du Dedans ch. 60)

Voir l’amour en soi? L’amour pour qui, pour quoi (pourquoi) ? L’amour de qui, de quoi?  De quel amour s’agit-il? Amour divin ou amour humain? Peu importe! L’amour est l’amour! Il procède de la même source. Vouloir les distinguer revient à la séparation et éloigne de l’amour! Tout ce qui sépare est contraire à l’amour et source de conflit. Quelque soit le domaine !  L’état d’amour, chacun l’a vécu, à commencer par la relation à sa mère, le temps de la gestation et de la toute petite enfance. C’est vrai pour chacun, sans exception! C’est même la plus forte relation d’amour que nous ayons vécue! Adulte, l’être humain rattache l’amour, le plus souvent, à ses seuls sentiments, à la satisfaction de ses aspirations, de ses désirs, de ses plaisirs. Il recherche l’amour chez un partenaire et tourne sa quête vers l’extérieur. Il est vrai que nous avons tous une responsabilité dans notre engagement face à la vie. Il est vrai aussi que nous avons tous une nostalgie, plus ou moins consciente en nous, d’un Amour Unique. Tant que nous recherchons l’amour pour combler un vide, que nous attendons de quelqu’un qu’il satisfasse cette nostalgie, il y a bien des risques que la déception et la désillusion soient grandes et douloureuses. Il y a bien des risques que l’effet soit à l’inverse de ce qui est recherché. Le plus souvent la colère, vis-à-vis du partenaire « incapable » de satisfaire cette attente, est démesurée et destructrice, source de jalousie, de haine, de violence et de frustration. La personne se retrouve dans une vulnérabilité et une sensibilité émotionnelle exacerbée. C’est alors que peut se profiler, quand la souffrance est si grande et forte, ou le désarroi soudain et profond, un retournement vers le Divin. De cet amour insatisfait, naîtra une nécessité, un besoin d’âme. La Quête du Divin ! Il se peut aussi, fort heureusement et tout simplement, que la beauté et la force d’une relation d’amour avec un partenaire, propulse dans cette Quête spirituelle.

La création est une histoire d’Amour; de pureté; une histoire difficile à imaginer et plus encore à accueillir simplement! La Quête du Divin, pour le commun des gens, passe naturellement par l’expérience physique, relationnelle. C’est une loi divine. Elle invite peu à peu à une conscience et à des valeurs différentes. Lorsque la conscience de l’amour divin grandit, il devient alors possible de se soumettre à Ses lois, à Ses commandements tout autant qu’à Ses interdits. La Quête devient alors intérieure. L’individu se tourne vers La Source. Il connaît alors la soif ! Augmenter l’amour en soi c’est oser dire OUI au souffle divin jusque dans les plus petits recoins de ses cellules. C’est oser quitter les peurs, les doutes, les crispations. C’est « mourir avant de mourir ». C’est entrer dans une relation de confiance et de foi. C’est croire en, et ressentir la présence de ce souffle d’Amour. C’est  accueillir avec confiance l’engagement vis-à-vis d’un partenaire. C’est lui dire OUI sans peur de perdre « sa liberté », sans calcul, sans attentes.  C’est associer vie amoureuse et vie spirituelle. Méditer sur la nature du souffle premier, s’y abandonner, réciter et lire les Psaumes, les Attributs divins, les sourates du Coran ou de tout autre texte sacré, prier est l’hygiène de base et le minimum à pratiquer quotidiennement, pour parvenir à la croissance de conscience de la force que procure l’Amour divin. Quand la soif du Divin te touche, va, fais confiance et ne demande pas l’avis des autres. Exécute ce que ton coeur te dicte et rien d’autre. Apprends à faire silence et à te retirer dans le secret de ton coeur et là, tu y entendras peu à peu, à force de persévérance et de discipline, la Voix de l’Eveil. La joie et la quiétude t’habiteront, non pas l’euphorie éphémère. La tranquillité, la force, la foi et la confiance deviendront alors tes meilleures amies! Tu te surprendras dès lors à aimer ce qui est là, tout près, les gens, la vie, les situations, les difficultés, les joies, ceux que tu croyais que tu ne pourrais jamais aimer! C’est cela augmenter l’amour pour qu’il devienne plus grand! C’est avoir encore de la place dans ton coeur pour plus d’Amour!

Podcast: La quête de l’amour

Haut de page

La voix de l’Eveil

La quête du Divin est une nécessité qui se fait sentir chez la plupart des gens à un moment donné de l’existence. La voie que le chercheur empruntera est communément appelée « le chemin » et ce qui le conduit, la voix. En effet, c’est au plus profond du coeur du chercheur, dans le silence, qu’il pourra entendre et écouter la voix qui le conduira. Au début, c’est comme un bourdonnement d’abeilles qui sera perçu, puis un son plus profond. Ensuite, s’installera dans le silence du coeur, un bien-être et une sérénité, une certitude, un calme bienveillant où des impressions, des mots retentiront, résonneront. Il sera bon alors de se laisser guider, conduire par cette voix intérieure, ne pas chercher à prendre le contrôle ni rationaliser, simplement se laisser porter, se soumettre à cette volonté qui sait et qui dicte. Il est dit dans le Coran: « Entendre c’est obéir » (Coran II 285)

C’est à force de pratique, d’exercices, de patience et de persévérance que le résultat viendra. C’est un chemin d’obéissance et de soumission, de lâcher prise et d’humilité; de renoncement aux attachements de toute nature: croyances, matériel, affectif, émotionnel. Renoncer à l’attachement aux choses veut dire faire preuve de discernement, utiliser ce qui est là à disposition, pour parfaire le cheminement, sans s’identifier ni devenir dépendant « des choses ». Dans notre société de consommation, d’apparence, de défis et de course à la réussite matérielle il est vrai que les tentations sont nombreuses, les occasions multiples de retomber ou de quitter le chemin. Le meilleur garde-fou est la pratique: exercices spécifiques, méditer, prier, lire et réciter les textes sacrés.

Il ne nous est pas demandé de devenir ermite, de quitter conjoint, enfants et travail. Non, il nous est demandé de marcher un chemin d’amour. D’amour pour l’autre, d’acceptation et de tolérance. D’amour pour le Divin en soi, en l’autre. Il nous est demandé de devenir des êtres responsables et capables d’honorer nos engagements! Nous avons été créé différents pour nous éprouver mutuellement, pour nous permettre de dépasser, de quitter les limites de notre petit « moi ». Pour essayer de comprendre qu’en terme d’amour nous sommes égaux. Nous sommes tous issus de la même source, du même Océan, de la même Miséricorde! Ne sont plus égaux celui qui entend et obéi et celui qui reste sourd et dénie les signes. Ne sont plus égaux celui qui cherche sincèrement et celui qui attend ou renie. Ce que chacun fait de son capital « Amour » lui appartient. Celui qui investi et agi pour grandir son capital sera rétribué en conséquence. Celui qui ignore, dilapide ou ne respecte pas son capital sera, lui aussi, rétribué en conséquence.

Marcher sur la voie demande du courage, des efforts, une foi inébranlable. Lorsque la voix de l’Eveil se fait entendre, apparaît le doute, le questionnement. Sans crier gare, s’ouvre une brèche au niveau de la couronne au sommet de la tête et une douleur se manifeste au niveau du troisième oeil, comme une déchirure, accompagnée d’un craquement sourd et profond. La conscience, en un éclair, est propulsée dans une lumière irradiante. Un état de profond bien-être s’installe et un silence…. particulier! Le silence de l’immensité duquel surgit son chant, comme venant des profondeurs; une pulsation chantante! Et tout s’arrête aussi soudainement que c’est venu! Alors seulement, surgit le questionnement: « Que m’arrive-t-il? Est-ce normal? Suis-je normal? »  Oui, tout ce processus est normal. Il convient alors d’arrimer sa foi, sa pratique, sa vigilance afin de ne pas être projeté hors du chemin, aux prises aux hallucinations, peurs ou au contraire à l’euphorie. La limite est très fine et le moindre relâchement égarera. A ce stade l’étape est vue mais le pratiquant n’est pas encore installé dans l’état qui lui permettra de polir son coeur et son âme. Il est en fait au début de son parcours vers l’Union divine.

Haut de page

Quête

Tu n’es ni l’eau ni la terre, tu es autre chose

Tu voyages au-delà de ce monde d’eau et d’argile.

Le coeur est le ruisseau, et l’âme l’Eau de la vie qui y coule

Là où tu te trouves, tu es sans nouvelles de tous deux.  (Rubâ’yât de Rûmî)

Haut de page

Conseil à mon coeur

J’ai dit à mon coeur : « Ne te considère pas comme supérieur aux autres

Va, et sois le remède de la tendresse, ne sois pas comme un dard

Si tu veux qu’il ne t’arrive pas de mal de la part d’autrui

Ne sois pas médisant, malfaisant, mal-pensant. » (Rubâi’yât de Rûmî)

Haut de page