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Océan d’Amour
Dire OUI
Le jeûne
Les bienfaits du jeûne sur l’organisme sont aujourd’hui bien connus. Mais qu’en est-il des bienfaits du jeûne de l’Esprit?
Il est vrai que pour tirer le meilleur d’un jeûne, il est important de s’y préparer d’un point de vue nutritionnel certes, mais aussi d’un point de vue spirituel. Le jeûne de l’Esprit est même certainement le plus important! C’est en tous les cas sur cet aspect que résident les fondements des jeûnes pratiqués dans toutes les religions! Ramadan, Carême, Retraites spirituelles, ont en commun cette recherche de pacifier l’Esprit et de se rapprocher d’un état de pureté de pensée. Les Prophètes, les mystiques, les Saints l’ont pratiqué depuis la nuit des temps! L’absence de nourriture permet de se rendre disponible à l’écoute de l’âme. Mettre le corps au repos, c’est donner de l’espace au dialogue de l’Esprit!
Comment dès lors se préparer au Jeûne? Quelle que soit la raison qui motive une telle démarche le processus est identique. Il est important de planifier le début du jeûne, et sa durée. De s’interroger sur son sens… sur le but fixé, recherché. Plus le jeûne durera longtemps, plus il faut s’y prendre à l’avance pour s’y préparer. Un jeûne de trois jours par exemple, ne demande pas la même disponibilité, le même engagement qu’un jeûne de 21 ou 28 jours. Pourtant tous les deux ont besoin d’être « pensés », celui de trois jours n’est pas moins important! La longueur d’un jeûne ne se décide ni pour la gloire, ni pour s’enorgueillir! Il se décide parce qu’il est important pour la démarche spirituelle de l’individu. Il est prévu par la religion? Soit, il devrait alors pouvoir être choisi librement de s’y soumettre comme étant une opportunité de croissance spirituelle et non pas comme une obligation purement morale et une contrainte. Il ne convient pas d’inverser les rythmes durant le jeûne. Dormir le jour… manger la nuit! non… Il est possible de se préparer au jeûne, de l’accueillir, de le vivre tout en continuant ses activités quotidiennes. Il est possible et même souhaitable de pratiquer un jeûne complet, sans nourriture du tout. Le profit en sera d’autant plus grand quant à la conscience d’Eveil spirituel qu’il procure!
Le jeûne de l’Esprit nécessite un abandon de toute satisfaction personnelle, de tout bavardage intérieur, de tout jugement, de toute attente et de toute critique envers l’entourage qui peut-être ne jeûne pas! Le jeûne de l’Esprit invite à la méditation, à la prière, à la contemplation, à la tranquillité, à la marche, à la lecture de textes sacrés, à l’introspection sans pour autant en faire du nombrilisme. Le jeûne de l’Esprit peut vouloir dire aussi être capable de préparer les repas pour ceux que nous aimons, sans animosité, sans envie, sans se sentir privé de quoi que ça soit. Les repas ainsi préparés ont une saveur toute particulière pour ceux qui les mangent et donnent une saveur toute aussi particulière à celui qui les prépare, tout au fond de son coeur, tout au fond de son âme! C’est là une des richesses spirituelles du jeûne de l’Esprit! Servir les autres… avec Amour et bienveillance… simplement parce que la conscience s’élève à cette réalité: Nous sommes constamment nourris avec Amour et bienveillance par les Dons divins et pourtant, nous en sommes le plus souvent ignorants!
Durant la période de jeûne, une énergie nouvelle prend possession de l’être! Un calme, une sérénité, un dynamisme voire même un élan pour de nouvelles activités prend place. Le besoin de sommeil diminue, la notion du temps change, la conscience s’éclaircit, l’esprit se pacifie. C’est une période particulièrement faste et riche à la croissance spirituelle. Si un accompagnement spirituel est suivi durant cette période, plus intense encore sera le ressenti et la prise de conscience. Un jeûne ne laisse jamais indifférent celui qui le pratique.
Autant la préparation est importante, autant sortir du jeûne demande de l’attention et de la patience. La reprise alimentaire doit se faire progressivement, il arrive même que parfois, il n’y ait plus de désir ni de sensation de besoin de manger… alors il est possible de poursuivre le processus, sans danger, ni pour l’organisme, ni pour l’Esprit. Bien au contraire! Il est important de rester à l’écoute du besoin de l’âme et d’y répondre en toute humilité. « Entendre, c’est obéir » est-il dit dans le Coran. Garder la confiance et la foi en toute circonstance reste fondamental. Les décrets divins sont biens différents des désirs des hommes! Si dans la phase de jeûne, le pratiquant s’est à ce point approché de la proximité de Dieu, est-il nécessaire de la quitter parce que la raison voudrait que manger soit la normalité? Je ne le crois pas! L’individu qui vit une telle proximité est seul à la comprendre et même l’entourage le plus proche ne le comprendra pas forcément! Le jeûne de l’Esprit est si puissant qu’il ouvre des espaces non explorés en l’individu. Oser pénétrer ces espaces en toute humilité et confiance, fait partie du processus ! Pourquoi dès lors s’en défendre?
Jeûner rend Libre en Dieu!
Podcast: Le Jeûne
La voix de l’Eveil
La quête du Divin est une nécessité qui se fait sentir chez la plupart des gens à un moment donné de l’existence. La voie que le chercheur empruntera est communément appelée « le chemin » et ce qui le conduit, la voix. En effet, c’est au plus profond du coeur du chercheur, dans le silence, qu’il pourra entendre et écouter la voix qui le conduira. Au début, c’est comme un bourdonnement d’abeilles qui sera perçu, puis un son plus profond. Ensuite, s’installera dans le silence du coeur, un bien-être et une sérénité, une certitude, un calme bienveillant où des impressions, des mots retentiront, résonneront. Il sera bon alors de se laisser guider, conduire par cette voix intérieure, ne pas chercher à prendre le contrôle ni rationaliser, simplement se laisser porter, se soumettre à cette volonté qui sait et qui dicte. Il est dit dans le Coran: « Entendre c’est obéir » (Coran II 285)
C’est à force de pratique, d’exercices, de patience et de persévérance que le résultat viendra. C’est un chemin d’obéissance et de soumission, de lâcher prise et d’humilité; de renoncement aux attachements de toute nature: croyances, matériel, affectif, émotionnel. Renoncer à l’attachement aux choses veut dire faire preuve de discernement, utiliser ce qui est là à disposition, pour parfaire le cheminement, sans s’identifier ni devenir dépendant « des choses ». Dans notre société de consommation, d’apparence, de défis et de course à la réussite matérielle il est vrai que les tentations sont nombreuses, les occasions multiples de retomber ou de quitter le chemin. Le meilleur garde-fou est la pratique: exercices spécifiques, méditer, prier, lire et réciter les textes sacrés.
Il ne nous est pas demandé de devenir ermite, de quitter conjoint, enfants et travail. Non, il nous est demandé de marcher un chemin d’amour. D’amour pour l’autre, d’acceptation et de tolérance. D’amour pour le Divin en soi, en l’autre. Il nous est demandé de devenir des êtres responsables et capables d’honorer nos engagements! Nous avons été créé différents pour nous éprouver mutuellement, pour nous permettre de dépasser, de quitter les limites de notre petit « moi ». Pour essayer de comprendre qu’en terme d’amour nous sommes égaux. Nous sommes tous issus de la même source, du même Océan, de la même Miséricorde! Ne sont plus égaux celui qui entend et obéi et celui qui reste sourd et dénie les signes. Ne sont plus égaux celui qui cherche sincèrement et celui qui attend ou renie. Ce que chacun fait de son capital « Amour » lui appartient. Celui qui investi et agi pour grandir son capital sera rétribué en conséquence. Celui qui ignore, dilapide ou ne respecte pas son capital sera, lui aussi, rétribué en conséquence.
Marcher sur la voie demande du courage, des efforts, une foi inébranlable. Lorsque la voix de l’Eveil se fait entendre, apparaît le doute, le questionnement. Sans crier gare, s’ouvre une brèche au niveau de la couronne au sommet de la tête et une douleur se manifeste au niveau du troisième oeil, comme une déchirure, accompagnée d’un craquement sourd et profond. La conscience, en un éclair, est propulsée dans une lumière irradiante. Un état de profond bien-être s’installe et un silence…. particulier! Le silence de l’immensité duquel surgit son chant, comme venant des profondeurs; une pulsation chantante! Et tout s’arrête aussi soudainement que c’est venu! Alors seulement, surgit le questionnement: « Que m’arrive-t-il? Est-ce normal? Suis-je normal? » Oui, tout ce processus est normal. Il convient alors d’arrimer sa foi, sa pratique, sa vigilance afin de ne pas être projeté hors du chemin, aux prises aux hallucinations, peurs ou au contraire à l’euphorie. La limite est très fine et le moindre relâchement égarera. A ce stade l’étape est vue mais le pratiquant n’est pas encore installé dans l’état qui lui permettra de polir son coeur et son âme. Il est en fait au début de son parcours vers l’Union divine.