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Oser être dans l’oubli de soi


Oser être dans l’oubli de soi est une attitude de rencontre avec l’immensité, avec la grandeur d’amour de la Source. Une attitude qui consiste à porter son attention non pas au bavardage de l’égo et du mental, mais à la nécessité d’écouter la sagesse du silence, à poser son regard au plus profond des choses, là où la beauté divine se manifeste. Poser son regard avec amour sur l’indicible beauté des paysages, ouvrir son coeur à la pureté d’un sourire d’enfant, où voir la lumière d’amour briller dans les yeux d’un mourant. Se réjouir de tout ce qui advient au fil d’une journée, avec les mêmes gratitude et contentement quoi qu’il arrive : le joyeux comme l’épreuve, l’attendu comme l’imprévisible, le surprenant comme le banal.
Oser être dans l’oubli de soi, c’est faire le choix d’écouter la voie intérieure. Nous pourrions comparer ce choix à une situation de rencontre ou plusieurs conversations se déroulent simultanément. Il est bien clair, qu’il n’est pas possible d’être présent à toutes les conversations en même temps, chacun faisant le choix de participer à cette conversation plutôt qu’à une autre. Personne n’a rien perdu en faisant un choix, alors que quiconque ne choisi pas et tente de participer à tout en même temps, aura tout perdu, parce qu’il n’aura bénéficié que partiellement de fragments de conversations éparses. Il aura peut-être l’impression d’avoir survolé l’ensemble des conversations, mais l’essence d’aucune n’aura assouvi sa peur de manquer quelque chose en se consacrant à une seule !
Chacun à toujours le choix de porter l’attention au verbiage de l’égo avec son cortège de peurs, de retenues, de séductions et de tentations à assouvir un désir, un phantasme, une croyance ou du moins ce qui retiendra l’attention du mental, ou de porter son attention sur l’immensité qui se trouve à l’intérieur du coeur. Cette immensité de silence et de paix. Du choix que fait l’individu à ce moment-là dépend son état d’attachement au monde des sens, ou à son impératif besoin, sa nécessité de proximité à la Source divine !
Oser être dans l’oubli de soi ne veut pas dire renier l’égo, le mental, les besoins et les manifestations du corps et de ce monde matériel, non, bien au contraire. Oser être dans l’oubli de soi, c’est faire un avec tout ce qui appartient à ce monde matériel, tout en sachant que l’expérience humaine est avant tout une expérience divine. Je dirais qu’oser être dans l’oubli de soi, c’est simplement devenir humble, reconnaissant, aimant, discret et généreux. C’est un renoncement à se perdre dans les méandres du mercantilisme, à se glorifier soi-même, à se gausser d’orgueil et de fierté, à s’adonner aux exigences et autres revendications tout azimut, en bref à focaliser le projecteur sur sa seule petite personne.
Oser être dans l’oubli de soi est une attitude de bravoure simplement. C’est choisir une vie simple en toute confiance. C’est accepter de se nourrir et de se servir à la Table du Banquet spirituel ! Et Dieu sait si elle est riche et garnie, bien au-delà de l’imaginable possible !
Etre dans l’oubli de soi, c’est se laisser porter en toute circonstance et étancher sa soif à la Source !
 

 

 
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Embrasser l’immensité


Embrasser l’immensité est un premier pas en direction de la reconnaissance de l’UNIQUE. Un premier pas qui nous permet de ressentir ce lien invisible avec le TOUT. Ce premier pas qui nous rappelle (ou nous adresse un nouvel appel) que nous sommes UNIS à la Source, que nous ne sommes jamais séparés d’Elle puisque nous procédons d’Elle comme la goutte d’eau de l’océan. Quoi que nous fassions, qui que nous soyons, quelles que soient les expériences que nous vivons, traversons, nous sommes toujours et resterons à jamais unis à Elle : LA Source Divine ! Nous ne sommes pas les expériences, les situations, l’identité vécues ici-bas, nous sommes une manifestation de DIEU !
Embrasser l’immensité est par exemple ce geste spontané d’ouverture des bras en croix, en signe d’acceptation et de gratitude, face à un paysage grandiose, au sommet d’une montagne, dans le désert, au bord de l’océan, en lisière de forêt, face à un lever ou coucher de soleil. Il y a tant et tant d’opportunités que finalement peu importe le lieu où cela ce passe quand bien même c’est chez vous, dans votre cadre habituel. C’est un état de Grâce ! Un état qui transporte et ne laisse plus de place au mental pour quelques secondes qui paraissent une éternité. Justement, une éternité parce que le temps n’existe plus, le moi n’est plus. Seul LUI reste : DIEU ! Et pour quelques secondes d’éternité, nous re-co-naissons (nous naissons à nouveau à) Sa seule Présence !
Embrasser l’immensité c’est s’anéantir sans retenue, en Dieu. C’est prendre conscience que ce monde est induit par Lui, qu’il lui est soumis et que tout ce qui s’y déroule, est la réalité de ce monde. Il devient possible de pré-sentir qu’en aucun cas nous sommes ce que nous expérimentons ni qui nous représentons. L’identité que nous portons dans ce monde n’est valable que dans ce monde, nous ne sommes pas cette identité, nous la représentons c’est tout. Nous sommes et resterons éternellement une émanation de LA SOURCE DIVINE. Par exemple, ce monde-ci est comparable à un immense théâtre ou chacun a un rôle bien précis pour une représentation donnée. Les acteurs ne sont pas les personnages qu’ils jouent, ils ne sont que des représentants desdits personnages. Ou nous pourrions dire que le corps physique est comparable à l’habit de l’âme. Le vêtement bouge parce que l’âme anime le vêtement, ce n’est pas l’habit qui anime l’âme ! Au moment de la mort, le vêtement se retire, l’âme elle, ne meurt pas, elle reste unie à LA SOURCE.
Embrasser l’immensité c’est prendre conscience que nous sommes UN avec l’Immensité du visible et de l’invisible.
Je vous site un extrait du Livre du Dedans : Ainsi lorsque l’amour de Mansûr pour Dieu fut sans limites, il devint son propre ennemi et anéantit son moi. Il dit : »Ana’l Haqq », Je suis Dieu : « Je suis devenu anéanti, Dieu seul reste. »  C’est là une extrême modestie et une extrême humilité parce que ce cri signifie : « Lui seul est. » Extrait du chapitre 52.
Embrasser l’immensité c’est dire OUI à la Vie sans rien attendre en retour sachant que nous sommes UN avec elle ! C’est accueillir tout ce qu’elle nous propose sans se soucier de « pourquoi » ni de « comment » !


 

 
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