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Le corps humain, cet astrolabe divin

L’homme, bien qu’étant la plus jeune créature apparue sur terre, croit être supérieur à toutes les autres de par son intelligence ! Or, son intelligence, justement, l’égare ! Elle le met en séparation d’avec son Essence ! Oui, ne l’oublions pas, l’homme est un être spirituel avant tout ! Le corps humain, cet astrolabe divin, que nous ne connaissons pas ou si peu, est bien au service de l’Esprit ! Pourtant dans le quotidien, l’homme agit comme si l’esprit était au service de son corps ! Il est obnubilé par son apparence, par ses compétences, par ses performances tant physique qu’intellectuelles mais il ignore tout ou presque de sa nature divine ! L’homme depuis bien longtemps, a perdu de vue son potentiel spirituel, sa nature spirituelle, à tel point qu’il croit qu’il en est tout simplement dépourvu et qu’il est le maître de la matière ! Qu’il peut tout par lui-même, qu’il dispose de tous les pouvoirs de décisions, de créations, de vie et de mort ! Oui, il s’imagine que parce qu’il domine la matière, il lui est supérieur, mais en réalité, il n’en n’est rien ! L’homme est avant tout un être spirituel qui vit une expérience humaine et non un être humain en quête de pouvoirs terrestres ! Tout ce qu’il découvre avec son intelligence, lui est accessible, parce qu’il est constitué et issu de ce qu’il cherche à expliquer ! Il ne découvre rien que son corps ne possède ! Une cellule peut-elle se souvenir, posséder une mémoire de quelque chose qu’elle n’aurait jamais expérimentée ? Le corps humain est une représentation parfaite du fonctionnement de l’immensité de la Grande Félicité dont il est issu !
Alors jusqu’à quand l’homme fera comme s’il était le seul maître à bord ? Quand prendra-t-il conscience qu’il est au service d’une Force qu’il ignore ? Que faudra-t-il que l’homme expérimente pour que se réveille sa nature spirituelle ? Pour qu’à nouveau, le corps humain, cet astrolabe divin, soit au Service de l’Esprit divin ? Le corps, ne l’oublions pas, est un vêtement qui permet de rendre visible les merveilles de Dieu, de l’Esprit. Il est le vêtement mû par le souffle d’Amour divin, au même titre que l’arbre est mû par le vent et permet ainsi de le rendre « visible » (le vent) ! Le corps humain est une merveille parfaite, constituée d’Essence parfaite, pour expérimenter dans la matière, les potentiels divins qui le constituent. L’intelligence de l’homme n’est qu’un fragment de la Sagesse, une cellule,  du corps de la Sagesse divine ! Elle n’est pas supérieure à Elle, mais provient d’Elle. La fonction première de l’intelligence ne serait-elle pas de manifester, tout comme le vent, tout comme le corps humain, l’immensité de la Grande Félicité ? Ne serait-elle pas au Service de l’Esprit ? Non pas pour L’expliquer rationnellement, mais bien pour le démontrer Lui, le Merveilleux, le Caché, l’Immensément Grand et Parfait, Lui, Dieu, le Sage, le Bienveillant, l’Omniscient, le Juste, le Bon, le Tout Généreux, Le Miséricordieux ? L’intelligence finalement, n’est autre qu’une manifestation du « souffle divin » rendant visible la Beauté des Attributs divins, et l’Immensité dont TOUT est issu ! Elle permet d’imager les richesses divines manifestées par le corps, par la matière, mais pas de s’approprier le savoir absolu de la matière ! Le savoir est une chose et la Sagesse en est une autre ! Le premier étant au service de la deuxième !
Le corps humain, cet astrolabe divin, n’est qu’une manifestation temporaire dans l’espace-temps tout comme une feuille de l’arbre ! Il naît, manifeste les richesses divines, et s’en retourne à l’Essence qui le constitue ! Pourquoi s’identifier et s’attacher tellement fort émotionnellement et matériellement alors à ce corps ? Pourquoi ne pas l’utiliser comme un tremplin pour prendre conscience de l’Essence divine qui l’anime et Lui faire confiance ? Pourquoi ne pas profiter de ce passage dans l’espace-temps pour expérimenter les merveilles divines et découvrir les potentiels mis à disposition plutôt que de s’alimenter de la peur de perdre le contrôle de ce corps, de la matière ? Pourquoi avoir si peur des maladies et des déchéances physiques si le corps est effectivement utilisé pour servir l’Esprit ? Je crois que tout simplement la peur est là parce que l’homme passe la plus grande partie de son temps à s’identifier à son corps plutôt qu’à l’Essence !

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Suis-je la bonne personne

Combien d’entre nous se posent la question, alors qu’ils traversent une période ou un épisode difficile dans leurs relations : « Suis-je vraiment avec la bonne personne? » ou « Qu’est-ce que je fais dans cette relation ? » et passent ainsi une grande partie de leur temps à chercher l’erreur en l’autre plutôt que de se poser la question en ces mots : « Suis-je la bonne personne » ? Ou : « Suis-je la personne qui manifeste les qualités divines déposées en elle » ? Ou : « Suis-je une personne suffisamment ouverte pour accueillir l’autre tel qu’il est » ? Ou encore : « Suis-je la personne que je montre » ? Il est certes difficile de se poser ce genre de questions alors que l’esprit est tourmenté, la souffrance présente et l’égo chef d’orchestre ! Aussi longtemps qu’un individu n’a pas ressenti le besoin de se remettre en question, n’a pas ressenti l’impératif de sortir de la léthargie dans laquelle il s’est lui-même englué, il cherchera un responsable au-dehors et trouvera toujours une bonne raison pour se justifier à lui-même. Que survienne une véritable séparation qui ébranle cet édifice factice, cet édifice fait de rêves et d’attachements à soi-même, attachement à l’égo, aux croyances et efforts fournis pour se conformer et se conforter dans un climat de souffrances et alors, comme tirée d’un profond sommeil, surgira une question nouvelle : Qui suis-je, moi ? Qui suis-je pour souffrir autant ? Qui suis-je pour ne pas oser changer quelque chose dans ma vie ? Suis-je vraiment la bonne personne ? Dans la bonne situation ?
Rûmî dans un quatrain nous dit ceci :

O corps fait de terre, ne parle pas de la terre
Ne dis que l’histoire de ce miroir pur
Le Créateur du monde a mis en toi un attribut
Ne parle pas d’autre chose que des attributs du Créateur

Oui, pourquoi parler des erreurs des autres, des attentes non satisfaites en soi, alors que siègent, au fond du coeur, l’amour débordant du Bien-Aimé et l’immensité de la Grande Félicité. Immensité qui contient tout, à qui tout retournera, y compris ce corps, ces combats intérieurs, ces efforts inutiles pour ne pas s’abandonner à l’Abondance de Son Amour ! Oui, nous sommes la bonne personne en toute situation ! Oui, nous sommes dans la bonne relation, puisque c’est cet espace-là que nous pouvons ouvrir à l’autre en ce moment ! Que s’ouvre la conscience et l’Espace disponible à une relation joyeuse et heureuse et surviendra alors, instantanément joie et bonheur dans le coeur, et le regard posé sur soi, sur l’autre, sur la relation changera lui aussi, instantanément, et tout deviendra différent ! Ce qui fait souffrir, c’est le manque d’Espace disponible à l’épanouissement des Attributs divins, c’est l’identification aux situations difficiles, c’est l’emprisonnement du souffle divin ! Apprendre aujourd’hui à relâcher, à laisser libre cours à ce Souffle, c’est reconnaître que nous sommes la bonne personne pour manifester les Attributs divins et vivre heureux, le moment présent, parce qu’il ne dure qu’un instant… (le moment présent) !
Toute forme d’attachement prive de la richesse du moment présent et empêche la célébration joyeuse de l’Amour, tout comme une eau stagnante ne peut irriguer une plaine et la faire fleurir !

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Le bonheur parfait

Suite à un différent sans importance, comme nous en vivons tous chaque jour, je me mis en quête de ces questions :  Le bonheur parfait existe-t-il ? dépend-il vraiment de quelqu’un d’autre ? Est-il jusifié de rendre responsable qui que ça soit de son propre état ou degré de bonheur ? Les réponses furent catégoriques : OUI ! le bonheur est parfait dans son essence et  NON ! Personne, absolument personne, ne peut être tenu pour responsable du bonheur ou du malheur de quelqu’un d’autre ! Chacun est responsable de son propre état de bonheur oui ! Il appartient à chacun de puiser ou non dans la réserve infinie de bonheur parfait, divin, déposée, tel un trésor, en soi. Le bonheur est un attribut divin parfait présent en chacun !  Le fait de vivre en état de bonheur ou non est le résultat de la manière dont chacun se sert, ou non, de cet attribut !
Alors comment puisons-nous, chacun, dans les réserves mises à notre disposition ? Sommes-nous seulement conscients de ces réserves ? Trop souvent malheureusement, nous les occultons, faisant comme si elles n’existaient pas ces réserves, comme si nous étions seuls, abandonnés, livrés à nous-mêmes ! Etres de peu de foi que nous sommes parfois ! Si nous étions conscients de la Perfection des Attributs divins, conscients de la Perfection de Création que nous sommes, alors nous n’aurions plus de place ni de raison de douter que le bonheur parfait est là, omniprésent en nous ! Qu’il nous est donné, de tout temps, n’attendant que d’être partagé, manifesté, utilisé ! Il en va de même pour tous les Attributs divins ! Nous sommes des êtres potentiellement parfaits, accomplis et nous l’ignorons ! Nous choisissons de rester prisonniers des filets de l’obscurité de l’ignorance parce que la voix de l’égo tente et réussit si souvent, de nous convaincre de sa vérité. Combien de fois, chaque jour, obéissons-nous à la voix de l’égo plutôt qu’à la Voie de la Sagesse ? Combien de fois cherchons-nous le responsable de nos états en nous-mêmes plutôt que chez l’autre ? Combien de fois osons-nous nous poser la question : « et dans cette situation, que se passe-t-il en moi pour que l’autre soit dans cet état ? » au lieu de nous dire : « et pourquoi l’autre ne se pose-t-il pas cette question ? »
Le bonheur parfait est là, présent à chaque instant de notre vie, libre à nous de l’honnorer ou de l’ignorer en toute connaissance de cause !

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Les ténèbres de l’ignorance

Mes marches très matinales me donnent toujours matière à méditer… à écouter… à recevoir… à me nourrir ! Ce sont des temps forts indispensables à mon équilibre, à mon coeur et à mon âme !
Je ne peux m’empêcher de comparer les ténèbres de la forêt, avant les premières lueurs du jour, aux ténèbres de l’ignorance ! Alors que tout est encore enveloppé dans le manteau de la nuit, avant de percevoir les animaux, les détails de la forêt, j’aime ressentir la paix profonde qui règne au-delà du noir ambiant. J’aime marcher sur ces chemins à peine perceptibles, et avancer sans trop perturber la vie qui se déroule au coeur de cet espace encore caché à mes yeux ! Et je me dis, là, au coeur de la nuit, que finalement les ténèbres de l’ignorance sont identiques ou comparables à celles de la forêt ! Au premières lueurs du jour, avec le gazouilli des oiseaux la forêt s’anime, et que dire lorsque les premiers rayons du soleil pénètrent la forêt ? Lorsqu’à l’effleurement de la lumière les ténèbres se retirent silencieusement faisant place à la beauté qui s’éveille, découvrant les myriades de perles de rosée scintillantes, les étirements de brume, le frêle tremblement des feuilles à la caresse de la chaleur naissante ? Tant de richesses mises en valeur par la Grâce de la Lumière !
Oui, je ne peux m’empêcher de comparer les ténèbres de l’ignorance à celles de la forêt… elles impressionnent seulement si la peur prend le dessus, si les « animaux des émotions », se sentant en danger, surgissent bruyamment des profondeurs de l’ignorance. Combien de fois ne sommes-nous pas surpris de nos propres réactions face à quelque chose d’innatendu ? Combien de fois nos émotions ne nous sautent-elles pas à la tête où à celle de notre interlocuteur uniquement parce qu’elles se sentent prises au piège du filet des ténèbres de l’ignorances ? Combien de fois ne sommes-nous pas surpris par la peur, égarés que nous sommes dans les méandres du mental ? Que surviennent les premières prises de conscience ou  « lueurs du jour »,  dissolvant un tant soit peu l’épaisseur des ténèbres, et voilà que déjà quelques « animaux-émotions » peuvent se calmer et que dire lorsque les premiers rayons du « soleil de la sagesse » touchent les filets des ténèbres de l’ignorance et découvrent les splendeurs de la nature intérieure? Toute peur s’évanouit à la vue de la lumière ! La Vérité est venue et l’erreur à disparu (Coran)

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Les masques

D’une part, les masques font rêver, permettent d’expérimenter différentes facettes de notre personnalité, de partir à la conquête de potentiel bien gardé, voire de dépasser la timidité . A chaque époque de sa vie l’homme expérimente les jeux de masques. Quel enfant ne s’est pas caché, dans ses jeux, derrière un masque ? Qui n’a pas rêvé de vivre dans la peau d’un héro, imaginaire ou légendaire, pour quelques instants ? Qui n’a pas aimé se grimer à une ou l’autre occasion ? Et d’autre part, les masques peuvent être de véritables carcans, de véritables prisons émotionnelles ! Combien portent un masque sans même s’en rendre compte ? Combien se cachent derrière un masque de bonne humeur ? Derrière un masque de « tout-va-bien », ou de souffrance, de victime ou au contraire d’invincible, de « dur ». Combien sont coincés derrière un rictus ? Combien de fois chacun d’entre nous, ne s’est-il pas surpris, figé dans une expression inappropriée, simplement par protection ou par peur de ses propres émotions ? Et finalement que se passe-t-il derrière les masques ? Que se passe-t-il lorsque nous retirons un masque ? Qu’avons-nous, ou qu’aurions-nous l’opportunité d’apprendre en mettant et retirant des masques ?
Il est bien évidemment plus facile de voir les masques des autres que nos propres masques ! Souvent la personne cachée derrière un « masque-émotion » est bien la seule à ne pas se rendre compte de ce qu’elle montre en réalité, tant elle fait d’efforts pour maintenir l’apparence du leurre ! J’ai récemment été très frappée de voir une personne figée dans une expression de souffrance morale, alors qu’elle vivait un moment de grand bonheur potentiel ! Dans ce cas, ni la souffrance ne peut être guérie et libérée, ni le bonheur ne peut être vécu ! Quel dommage ! L’effort fourni pour maintenir le carcan de la souffrance est pire que la souffrance elle-même ! La souffrance pourrait s’estomper, se guérir si la peur ne la tenait pas prisonnière ! Et le bonheur pourrait à son tour être vécu si la peur ne le tenait pas, lui aussi, prisonnier !
Du courage, il en faut, de la Foi, il en faut aussi pour sortir de derrière un « masque-émotion ». Reconnaître qu’un masque est si fortement incrusté sur le visage et sur le coeur demande de l’humilité et une fois reconnu, demande du courage pour entreprendre la traversée des émotions. Toutefois, c’est la Foi en l’Amour divin, la Foi en la richesse des potentiels mis à disposition par la main divine, qui va permettre de guérir et de quitter le masque. C’est la Foi qui permet de traverser les grands séismes émotionnels, les grands chambardements. Toute croissance se fait grâce à la traversée de la douleur, car c’est elle, la douleur, qui libère la force des potentiels enfouis.

Podcast et intermède musical: Les masques

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