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Dans la paix

Vivre dans la paix… se retirer dans la paix… être dans la paix, voilà des sujets d’actualité. Avec la violence qui sévit un peu partout autour de nous, les conflits, le chaos, la crise financière… ce sont là des questions qui se posent. Comment vivre dans la paix? Se retirer et être dans la paix ?
Nous savons que : « ce qui est en haut est comme ce qui est en bas« , dès lors il est possible de dire que la paix recherchée se trouve en haut ET en bas… au plus profond de notre coeur, de notre être. Dans cette immensité dont nous sommes constitués. « Connais-toi toi-même et tu connaîtras ton Seigneur » dit aussi un Hadith du Prophète. Cela veut dire « Où que tu te tournes, là est la face d’Allah. Tu n’es pas séparé de Lui, tu n’es pas autre que Lui, tu n’existes pas hors Lui. Lui seul est. Il est le premier et le dernier, l’orient et l’occident. Lorsque tu connaîtras ton âme, ton essence, que tu auras compris que « tu n’es pas », mais que Lui seul est, alors tu sauras ! »
Vivre dans la paix signifie: vivre dans la conscience l’Essence de la paix, indépendamment des circonstances extérieures. Vivre dans une paix absolue et une confiance absolue dans la conscience de son coeur. Se sentir dans cette immensité que rien ne peut entacher, que ni le mental, ni les efforts, ni les conflits ne peuvent perturber. Rien ! Vivre dans la conscience que nous sommes portés par cette immensité de paix, non séparés d’elle, ne pouvant vivre hors elle. Nous pouvons nous retirer d’un conflit, d’une situation difficile, d’une relation problématique, je veux dire nous sortir de ces situations et revenir à la conscience de la véritable nature dans laquelle nous vivons. Alors, nous pouvons réintégrer l’espace infini de paix, nous « retirer » (dans le sens de recueillir) dans la paix, dans la conscience de la paix. Nous recueillir dans l’essence, dans la nature de la paix, dans l’immensité de paix et ressentir ce que cela veut dire. Nous pouvons ressentir l’Essence de ce qui nous constitue, nous soumettre à son silence en toute confiance, nous soumettre à Sa grandeur et nous laisser porter par Elle. Nous pourrons alors découvrir et peut-être commencer à comprendre qui nous sommes véritablement dans notre essence et qui est Dieu !
Vivre dans la paix est un acte choisi, difficile à tenir au quotidien, certes, mais ô combien réconfortant et nourrissant ! Y a-t-il un autre chemin à la paix que de se vivre intérieurement en Paix ? Les conflits, les guerres, le chaos ne sont-ils pas le reflet des conflits intérieurs ? Le monde d’ici-bas n’est-il pas un miroir de ce que nous cherchons, de ce que nous vivons, de ce que nous regardons ou renions en nous-mêmes ? Ne nous montre-t-il pas exactement ce qui se passe au plus profond de nos coeurs? Ce que nous voyons dans le monde est ce que nous choisissons de regarder. Si en nous la paix a la plus grande importance, alors nous verrons que la paix est possible tout autour de nous. Chacun, où qu’il se trouve, à un engagement à prendre avec sa conscience pour vivre dans la paix et en faire bénéficier les autres.
Je vous rappelle l’une des précieuse règles de la religion de l’amour de Shams de Tabriz :« Ne vous demandez pas où vous mènera le chemin, mettez toute votre attention sur le premier pas, c’est le plus difficile à faire. »

L’intermède musical est de l’abum Dewa Che de Dechen Shak-Dagsay   Podcast:  Vivre dans la paix

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La voix de l’Eveil

La quête du Divin est une nécessité qui se fait sentir chez la plupart des gens à un moment donné de l’existence. La voie que le chercheur empruntera est communément appelée « le chemin » et ce qui le conduit, la voix. En effet, c’est au plus profond du coeur du chercheur, dans le silence, qu’il pourra entendre et écouter la voix qui le conduira. Au début, c’est comme un bourdonnement d’abeilles qui sera perçu, puis un son plus profond. Ensuite, s’installera dans le silence du coeur, un bien-être et une sérénité, une certitude, un calme bienveillant où des impressions, des mots retentiront, résonneront. Il sera bon alors de se laisser guider, conduire par cette voix intérieure, ne pas chercher à prendre le contrôle ni rationaliser, simplement se laisser porter, se soumettre à cette volonté qui sait et qui dicte. Il est dit dans le Coran: « Entendre c’est obéir » (Coran II 285)

C’est à force de pratique, d’exercices, de patience et de persévérance que le résultat viendra. C’est un chemin d’obéissance et de soumission, de lâcher prise et d’humilité; de renoncement aux attachements de toute nature: croyances, matériel, affectif, émotionnel. Renoncer à l’attachement aux choses veut dire faire preuve de discernement, utiliser ce qui est là à disposition, pour parfaire le cheminement, sans s’identifier ni devenir dépendant « des choses ». Dans notre société de consommation, d’apparence, de défis et de course à la réussite matérielle il est vrai que les tentations sont nombreuses, les occasions multiples de retomber ou de quitter le chemin. Le meilleur garde-fou est la pratique: exercices spécifiques, méditer, prier, lire et réciter les textes sacrés.

Il ne nous est pas demandé de devenir ermite, de quitter conjoint, enfants et travail. Non, il nous est demandé de marcher un chemin d’amour. D’amour pour l’autre, d’acceptation et de tolérance. D’amour pour le Divin en soi, en l’autre. Il nous est demandé de devenir des êtres responsables et capables d’honorer nos engagements! Nous avons été créé différents pour nous éprouver mutuellement, pour nous permettre de dépasser, de quitter les limites de notre petit « moi ». Pour essayer de comprendre qu’en terme d’amour nous sommes égaux. Nous sommes tous issus de la même source, du même Océan, de la même Miséricorde! Ne sont plus égaux celui qui entend et obéi et celui qui reste sourd et dénie les signes. Ne sont plus égaux celui qui cherche sincèrement et celui qui attend ou renie. Ce que chacun fait de son capital « Amour » lui appartient. Celui qui investi et agi pour grandir son capital sera rétribué en conséquence. Celui qui ignore, dilapide ou ne respecte pas son capital sera, lui aussi, rétribué en conséquence.

Marcher sur la voie demande du courage, des efforts, une foi inébranlable. Lorsque la voix de l’Eveil se fait entendre, apparaît le doute, le questionnement. Sans crier gare, s’ouvre une brèche au niveau de la couronne au sommet de la tête et une douleur se manifeste au niveau du troisième oeil, comme une déchirure, accompagnée d’un craquement sourd et profond. La conscience, en un éclair, est propulsée dans une lumière irradiante. Un état de profond bien-être s’installe et un silence…. particulier! Le silence de l’immensité duquel surgit son chant, comme venant des profondeurs; une pulsation chantante! Et tout s’arrête aussi soudainement que c’est venu! Alors seulement, surgit le questionnement: « Que m’arrive-t-il? Est-ce normal? Suis-je normal? »  Oui, tout ce processus est normal. Il convient alors d’arrimer sa foi, sa pratique, sa vigilance afin de ne pas être projeté hors du chemin, aux prises aux hallucinations, peurs ou au contraire à l’euphorie. La limite est très fine et le moindre relâchement égarera. A ce stade l’étape est vue mais le pratiquant n’est pas encore installé dans l’état qui lui permettra de polir son coeur et son âme. Il est en fait au début de son parcours vers l’Union divine.

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L’âme

Ô Toi, grâce à qui le monde a reçu l’âme,

L’attribut de ton Essence a résolu le problème de l’âme.

La conscience, le coeur et la raison, grâce à Toi, sont devenus la possession de l’âme,

Tu es l’âme de l’âme, la raison de l’âme et le coeur de l’âme.

 

Tu es la lumière de mon coeur et la paix de mon âme

Tu es la cause de mon trouble et celle  de ma paix

Tu me demandes : »Qu’as-tu comme signe de l’Ami? »

Notre signe de l’Ami, c’est d’être sans signe.  (Rubây’at de Rûmî)

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