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Si tu veux connaître

Nous avons tous besoin de rencontrer des gens, de se faire des amis, de les voir et passer du temps avec eux. Lorsque nous faisons la connaissance de quelqu’un de plaisant, nous sommes séduits et pourtant, souvent, une seule action déplaisante de sa part suffit à le faire retomber hors de notre champ de vision! Pourquoi? Parce que nous ne l’avions pas « bien » regardé. Nous nous étions arrêté sur son extérieur, sur ce qui nous séduisait et avons peut-être oublié de regarder son essence véritable.  « Si tu veux connaître quelqu’un », nous dit Rûmî, « Il faut se voir parfaitement l’un l’autre et dépasser les qualités bonnes et mauvaises qui sont accidentelles en chaque personne et pénétrer sa pure essence, car les qualités que les gens se donnent ne sont en réalité pas les véritables. » ‘(Le Livre du Dedans, ch. 10)
Si tu veux connaître quelqu’un, il ne suffit pas de le côtoyer! Encore faut-il pénétrer son essence et l’écouter véritablement… L’homme se révèle à travers ses paroles. (Le Livre du Dedans)
Dépasser les qualités bonnes et mauvaises signifie regarder la personne en tant que créature de Dieu, parfaite selon Son décret, et faire abstraction de toute projection et jugement. Il est tout aussi important de pénétrer sa propre essence divine pour parvenir à ce dépassement ! Chacun a tendance à croire, à un moment ou à un autre, qu’il possède des qualités que les autres n’ont pas ! Or, nous avons tous LA même qualité divine: L’Amour ! Tous, nous sommes issus de cette pure essence !
Pénétrer l’essence de quelqu’un, pour le connaître, c’est garder son propre coeur ouvert, rester en silence et l’écouter. C’est apprendre à être sans attentes, ni désirs, ni besoins. C’est devenir un miroir lisse, dépourvu de toute trace, de toute image. Ce qui se reflètera alors sera le reflet de l’autre. Pas plus que quiconque ne peut combler les attentes, désirs ou besoins de quelqu’un, pas plus le reflet ne peut combler le miroir !

Podcast: Si tu veux connaître

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Temps de méditation

Cette période de l’année est particulièrement favorable à la méditation. Elle est naturellement une invitation à l’introspection, au bilan… Tout comme la lumière se retire, nous sommes invités à nous retirer plus profondément en nous-mêmes, à pénétrer notre obscurité, nos ténèbres pour y chercher trace de la Lumière. Mais voilà que se pose la question pour beaucoup: « Comment faire pour méditer? Combien de temps y consacrer ? A quelle fréquence? »
Et si vous commenciez par vous demander : »Qu’est-ce que la méditation représente pour moi? Pourquoi est-ce que je méditerais? Combien de temps suis-je prêt à consacrer à cette pratique? Qu’est-ce que cela me demanderait de changer dans mon organisation quotidienne ou hebdomadaire? Quel but pourrais-je atteindre? Ou quel but je crains d’atteindre si je médite? Quel est mon besoin de méditer? »
Méditer est simple, c’est une question de disponibilité intérieure. Pour imager cette pratique, je dirais qu’il est aussi facile et simple de se « mettre sur secteur » que de brancher un portable sur secteur! Ca ne prend pas plus de temps! Il suffit d’attendre que la connexion soit bonne : ouverture et réceptivité au niveau du coeur et laisser se faire le reste! Accueillir ce qui arrive tout comme votre portable se charge… Rester ouvert et réceptif .
Le temps de méditation commence par cela, puis poursuivre ses activités tout en gardant un oeil sur ce qui se passe au niveau de la réceptivité. Le plus difficile dans la vie est d’agir avec un coeur ouvert et disponible à tout moment, hors préjugés ou projections personnelles sur les autres. S’autoriser plusieurs fois par jour de se brancher au secteur « ouverture du coeur » met en mouvement un processus de changement de disponibilité intérieure. Le temps de méditation pourra, avec la pratique et la prise de conscience intérieure de ce processus de branchement, se prolonger. La forme pourra se modifier et il pourra être consacré plusieurs minutes à une pratique silencieuse sans autre activité que l’écoute et l’accueil. Le temps de méditation est propre à chacun en fonction de son besoin ! Le temps de méditation est proportionnel au temps que chacun est prêt à consacrer à Dieu. La forme que prend la méditation n’est pas le plus important, ce qui compte c’est la disponibilité intérieure et l’intention mise dans les actes posés.

L’intermède musical est tiré de l’album Shi De de  Dechen Shak-Dagsay    Podcast: Temps de méditation

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Etre présent pleinement

Qu’est-ce que ça veut dire au juste « être présent pleinement »? C’est être là, ici et maintenant, dans ce que je suis en train de faire et de m’y adonner pleinement. Mon esprit devrait alors pouvoir être libre de tout autre pensée. Quoi que je fasse, dans la quête du divin, il importe de pouvoir adopter cette attitude. Si tu veux réussir sur ce chemin, tu devras passer par cet apprentissage. Sinon tu resteras dans l’illusion d’une progression, l’illusion d’une libération et de plus d’humilité, l’ignorance !

Il n’est pas possible d’avancer en s’appuyant sur l’illusion ! Tant que ton mental n’est pas libéré de « l’errance de tes pensées » tu resteras prisonnier d’une instabilité mentale et donc de la souffrance. Souffrance  des maladies du coeur : orgueil, jalousie, envie, convoitise, colère, impatience, irritabilité, frustration, attente, jugement, projection, ….. ou de la souffrance physique : maux de tête, de dos, névralgies, eczéma, constipation ou diarrhée….., bref, tant que tu n’es pas pleinement dans ce que tu fais quand tu le fais, c’est comme si tu avais passé à côté et donc RIEN fait ! Terrible constat ! Alors comment s’y prendre pour parvenir à cette présence ici et maintenant? C’est simple, (je n’ai pas dit facile!) il faudra : Premièrement, t’installer dans la présence du souffle tel qu’il est en ce moment, observer, ressentir. Deuxièmement, faire des choix ! Accepter de pouvoir accomplir et être à une seule tâche ! Par exemple, tu es invité à partager une fête d’anniversaire avec des amis, et tu pourrais aussi participer à un enseignement à ce même moment ailleurs. Les deux options te tiennent à coeur, toutefois il t’es impossible de participer aux deux ! Déchirement intérieur, tu ne veux pas décevoir les amis et par ailleurs tu ne voudrais pas manquer une occasion de grandir. Tu devras sacrifier l’une des possibilités et l’oublier. Tu devras t’investir pleinement et assumer ton choix, quel qu’il soit. Là où tu seras (lieu de ton choix) il sera important de  ne pas laisser ton mental te rappeler ou te demander : « je me demande comment c’est là-bas, ce qu’ils font… » Dès que cette idée te traverse l’esprit, l’errance reprend le dessus et c’est le moment de te ressaisir.

  1. Revenir à ta respiration, l’observer et ressentir ce qui est, sans rien y changer.
  2. Regarder attentivement l’environnement dans lequel tu te trouves et t’en réjouir.
  3. Rassembler tes pensées à ce qui se passe ici et maintenant !
  4. Louer Dieu et c’est TOUT !

La quête du divin ne se fait pas uniquement dans des lieux privilégiés adonnés à des tâches spéciales. C’est certes cela d’abord, mais ta pratique et ta réussite passent par l’application dans ton quotidien, avec les actes que tu poses des milliers de fois. Par exemple quand tu prends ton petit déjeûner, quand tu prépares le repas, que tu t’occupes des tâches ménagères, que tu es avec tes enfants ou au bureau, ou quand tu fais les courses, dans le métro ou le bus, toute situation banale et appartenant à ton quotidien est bonne pour la pratique de la quête du divin. Ta seule volonté devrait tendre vers l’UNION divine. « Bien que tu ne parviennes pas à Son Essence, le souvenir du Dieu Tout Puissant te marque d’une forte empreinte et te cause de grands profits. (Le Livre du Dedans)

Si tu pouvais voir et ressentir en ton coeur que quoi que tu fasses dans cette quête, il y a la Présence et la Beauté de Dieu, alors il te serait plus facile d’être présent pleinement. Si tu veux parcourir ce chemin, tu devras accepter que toute voie facile ne peut pas t’amener à l’Union. Tu devras fournir des efforts, et savoir que rien n’est jamais acquis une fois pour toutes. C’est un recommencement de chaque instant ! Le bonheur est sur ce chemin sois-en sûr !

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Imagination ou doute

L’imagination, ou le doute, et le for intérieur de l’homme sont comme un vestibule. On entre dans le vestibule, avant d’accéder à la maison. Tout ce qui apparaît dans le vestibule, sois sûr que tu le retrouveras dans la maison. Dans ce monde tout ce qui arrive, bien ou mal, se manifeste d’abord dans le vestibule. (Le Livre du Dedans, Rûmi)

La maison dont nous parle Mawlâna est l’homme, toi, moi, avec pour vestibule l’esprit (mental) et ses doutes, projections,  attentes,  peurs, certitudes, imaginations, jugements, idéaux parmi tant d’autres. Tout ce que le mental entretient comme discours se manifestera tôt ou tard, prendra forme et deviendra « la réalité ».  Il est bien plus facile de trouver une raison à l’extérieur de soi au mal-être, à la maladie, à l’angoisse, à la colère, à l’impatience ou au désespoir. Il est plus facile de chercher un coupable parmi nos proches, un collègue, un supérieur, un dirigeant politique, la société que de chercher en soi! L’homme se parasite lui-même par ses pensées. Tel un moulin, ses pensées agissant comme le cours d’eau incessant qui fait tourner encore et encore la roue du mental.

Dieu (que son Nom soit sanctifié). a créer l’homme. Il y a placé des potentiels, des particularités, des aspirations, des tâches pré-déterminés en son coeur. L’homme peut soit vivre en fonction de ses potentiels, ou agir comme si il était fait d’autre chose! Dans le premier cas, le décret divin pourra se réaliser, dans l’autre, une lutte incessante sera livrée entre le coeur et le mental. Le résultat est connu d’avance ! c’est la réalité d’un grand nombre aujourd’hui: stress, maladie, refus d’assumer les responsabilités, recherchant inlassablement le coupable en l’autre, qui que soit l’autre ! Arrogance et prétention à des droits avant de voir les obligations nécessaires à l’obtention des droits. Nous sommes dans un fonctionnement inverse du bon sens ! L’homme agit comme s’il était seul au monde, comme s’il n’y avait pas de conséquence à ses actions. Il en oublie que tout découle du déroulement d’un processus et que tout porte à conséquence ! Il agit,  ignorant ce vestibule !

Il y a pourtant une solution à ce monde de souffrance : faire retour à Dieu. Faire silence en son coeur, écouter ce qui se dit dans cette maison-là. Dans la maison du coeur se trouve également un vestibule ! Il est l’espace où règne le  silence. Ce qui apparaitra dans ce vestibule, sois sûr que tu le retrouveras également dans ta vie. Calme, sérénité, paix, foi, assurance et confiance, amour et joie, patience et harmonie. Ici tu es responsable de ta propre discipline. Toi seul pourras te mettre en silence, il ne suffit pas de l’avoir lu ou entendu dire. Ta pratique régulière et assidue aura des conséquences aussi et tu seras le premier à en bénéficier! « Ceci est un Rappel. Que celui qui veut prenne une voie menant à son Seigneur. » (Coran LXXIII,19). Faire retour à Dieu c’est prier, méditer, réciter, lire les textes sacrés. Le temps consacré chaque jour à ces disciplines est source de bonheur pour tous!

Podcast: Imagination ou doute

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