Sagesse ancestrale

Quand je marche dans la forêt, je me surprends régulièrement dans la même réflexion: « Mais où est donc passée la Sagesse ancestrale? » Quand je vois les arbres coupés en si grand nombre sur une surface entière, sans en laisser un seul debout, je ne comprends pas! Pourtant l’homme se gausse d’être de plus en plus intelligent! Certes, il créé des machines de plus en plus sophistiquées et perfectionnées, il maîtrise de mieux en mieux les technologies de pointes, il a accès à presque tout intellectuellement parlant et pourtant au fur et à mesure qu’il avance sur ce chemin de découvertes intellectuelles, il s’éloigne de la sagesse ancestrale! Il oublie de regarder les éléments de la nature, il oublie de lire les signes donnés… Il ne scrute plus le ciel… n’écoute plus le chant des oiseaux… n’observe plus ce qui envahit la nature, ce qui l’étouffe peu à peu, ce qui aurait besoin d’être préservé… il est comme absent de lui-même l’homme, comme s’il était mû uniquement par son avidité, par son soucis de performances et non plus par une Force divine qui le guide! Il agit comme s’il était le dernier et le seul à vivre sur la terre… et les suivants? que deviendront les suivants? Et que fait-il de ses ancêtres? quel respect vit-il pour les minéraux… les végétaux… les animaux? Ne vivent-ils pas eux depuis bien plus longtemps que l’homme sur terre? Ne se sont-ils pas débrouillés pour assurer leur survie à travers les millénaires? Ne se soumettent-ils pas tous depuis le début des temps à l’Ordre divin? Qu’a donc l’homme à croire qu’il peut supplanter Dieu? à croire qu’il peut changer l’ordre des choses?
C’est comme tous ces jeunes papas qui s’occupent de leurs nourrissons, c’est touchant certes, mais un père peut-il vraiment donner la sécurité du sein maternel à un nourrisson? Et les femmes qui réclament l’égalité s’interrogent-elles sur cette question: « Qui repeuplera la terre si les femmes partent au combat?  »
Que se passerait-il si l’homme s’arrêtait un instant… s’il écoutait à nouveau cette Sagesse ancestrale? Peut-être n’aurait-il d’autre choix que de se soumettre et mourir à ses fantasmes, à ses croyances, à sa « prétendue suprématie »… Peut-être aurait-il le courage de renoncer à l’orgueil… ou peut-être, sans le savoir, resterait-il soumis à cette parole :« Que soit remplie la Géhenne toute entière de djinns et d’hommes » (Coran)

Podcast: Sagesse ancestrale

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Choisir

Il y a bien des domaines où nous ne pouvons choisir, comme par exemple notre destinée ou l’heure de notre mort. Toutefois il y a dans toutes les situations que la vie nous réserve, une opportunité de choisir entre : célébrer la vie pour ce qu’elle offre aujourd’hui, ou choisir de ne regarder que ce qui ne va pas dans sa vie ou dans le monde.
Choisir le regard posé sur toute situation est la responsabilité de chacun. Et toi quel regard choisis-tu de poser aujourd’hui sur ce que la vie te réserve?
Ce matin, le chant des oiseaux m’a invitée à sortir dans la forêt bien que le temps soit pluvieux et apparemment maussade. Aucune contrainte, pas de culpabilité, pas de chien à sortir ni d’enfant à promener, simplement sortir pour célébrer la douceur de la vie sous la pluie. Sortir pour m’émerveiller de la simplicité de la vie, sortir pour chanter avec les oiseaux, me mettre en harmonie avec la nature, retrouver la profondeur de ses cycles et vibrer avec elle l’éternel renouveau! Choisir de célébrer l’instant de pureté qui m’est accordé de vivre! Alors que je marchais, ces mots résonnaient en moi : « Heureux les simples d’esprit, car le Royaume des Cieux leur appartient »
Mais qui sont ces « simples d’esprit »? Ce ne sont pas non, des êtres limités, des « simplets » comme on l’entend dire souvent, ce sont des êtres à l’esprit pur et simple. Des êtres qui vivent sans tout compliquer, des êtres qui célèbrent Dieu à travers les petits riens du quotidien. Et qui sommes-nous, quand, alors que la vie nous invite à vivre la simplicité, nous choisissons de tout compliquer, de tout déformer, de tout interpréter et de noircir les merveilles à célébrer? Garder un esprit simple, est cette faculté de choisir de vivre chaque situation comme un don divin, non comme une calamité, non comme une difficulté insurmontable… toute épreuve, aussi difficile soit-elle, comporte sa part de lumière et de richesses! Le monde n’est-il pas le reflet de ce qui se passe en soi-même? Que choisis-tu de regarder dans les tragédies qui se passent dans le monde? Les drames, les émotions qui te submergent ou peux-tu choisir de regarder l’Ordre Divin en oeuvre sans en comprendre le sens, ni en voir la portée? Où se situe ta confiance en l’Ordre Divin? Que peux-tu changer en toi, pour que ton regard change? Quelles sont les parties dispersées en toi, que Dieu tente de rassembler? Quels renoncements devrais-tu choisir de vivre pour que l’Ordre soit rétabli? autant de questions auxquelles il serait bon d’accorder un temps d’écoute. Et si tu choisissais … de te laisser « ordonner » ou « rassembler » par la main divine… Si tu choisissais d’être « un simple d’esprit » à quelle célébration serais-tu convié? Et dans quel Royaume serais-tu installé? Le Royaume de ton coeur n’est-il pas une représentation du Royaume des Cieux?

L’intermède musical est tiré de l’album DEMEDIM-MI avec Buhran Öçal   Podcast: Choisir

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Le sens de la foi

Lorsque tout va bien dans la vie, il est facile d’oublier le sens de la foi. Facile de ne pas y penser au point de l’ignorer. Mais lorsque quelque chose ne va pas bien, une épreuve qui bouleverse, qui affaiblit, qui touche profondément, une maladie qui surgit ou un conflit avec quelqu’un qui désempare… voilà que refait surface la notion du besoin du sens de la foi ! Besoin de se référer à quelque chose de stable, de solide. Se réveille alors d’un long « sommeil » comme tiré de l’oubli, le souvenir de Dieu. N’est-ce pas là une occasion de s’interroger sur « le sens de la foi » ? Qu’est-ce que « ça » (le sens de la foi) implique ? Qu’est-ce que « ça » suscite et qu’est-ce que « ça » apporte ?
Avoir la foi ou vivre dans la foi, implique un engagement et une responsabilité personnels dans sa relation au divin; suscite une abnégation, un abandon en toute confiance à vivre selon la voie de son coeur; « ça » (vivre le sens de la foi)  demande de s’en remettre sans conditions à la volonté divine et « ça » apporte une force, une stabilité, une assurance et une confiance absolue dans la justesse de ce qui est, quelle que soit la difficulté ou l’épreuve. Peut-il y avoir quelque chose de grave qui survienne dans la vie si elle est vécue dans la foi? NON, rien ne peut être perçu comme grave! Et la mort? la mort fait partie intégrante de la vie et de ce fait n’est pas grave. Elle est grave uniquement si elle est appréhendée comme telle ! Mais en soi, la mort n’est pas quelque chose de grave. Et une maladie incurable? NON, une maladie incurable non plus n’est pas « en soi » grave. Elle le devient uniquement si la personne lui accorde cette importance ! Avoir la foi signifie pouvoir recevoir toute épreuve, toute situation comme une opportunité de croissance et de rapprochement de Dieu. Avoir la foi ou vivre dans la foi signifie vivre chaque instant au plus près de la vérité de son coeur, signifie ne pas rester prisonnier des peurs, de l’agitation, du stress émotionnel ou du stress ambiant, ni de l’ignorance ! Vivre dans la foi est une invitation à la célébration de l’Amour Divin !

L’intermède musical est tiré de l’album des Derviches de Damas
Podcast: Le sens de la foi

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Avril, le renouveau

Le retour d’avril avec le renouveau du printemps m’émerveille chaque année! La puissance de cette force de vie qui jaillit des profondeurs de la terre, qui redonne vie aux arbres dénudés, qui garnit les parterres de fleurs aux couleurs étincelantes, et qui éclos les fleurs des arbres me donne à méditer sur la simplicité du déroulement des cycles et de l’ordre divin! Quelle splendeur! Participer à cette explosion de Beauté et de fraîcheur renouvelées, quelle Grâce!
Et dire qu’il est si difficile, pour beaucoup, d’accueillir en soi-même le renouveau! Qu’il est si difficile parfois de naître à l’instant présent, simplement parce que l’ancien n’a pas été déposé, confié à l’Océan divin en temps voulu! Combien il peut être difficile d’accueillir la simplicité des cycles de vie…. de l’ordre divin pour sa propre vie! Et la Force de la Beauté divine qui se manifeste partout…. à tel point qu’elle en devient presque invisible tant elle est réelle! Merveilles de la création! Mais sommes-nous différents de la nature qui nous entoure pour ne pas voir avec tant de fascination et de joie le renouveau qui s’opère en nos coeurs chaque jour? Le déploiement de la Force divine chaque matin au réveil? Sommes-nous différents de la nature qui nous entoure pour ne pas pouvoir nous laisser porter simplement dans le déclin du jour, abandonnant soucis, tracas et luttes dans les profondeurs de la nuit, telle la végétation dans le repos de l’hiver!
Que se passe-t-il que l’homme veuille retenir les expériences belles ou douloureuses? Que se passe-t-il qu’il ne puisse simplement être? Que se passe-t-il que la vie comme la mort lui fasse peur au point de ne pouvoir les accueillir et lâcher simplement sans regrets? Et si l’homme se souvenait? s’il se souvenait de l’Eternité qui le traverse? S’il se souvenait de la Force du Renouveau qui ne possède rien et qui pourtant permet la manifestation du TOUT Miséricorde? Ne serait-ce pas tout simplement participer au Renouveau? Ne serait-ce pas tout simplement obéir aux lois divines et s’y soumettre?

L’intermède musical est tiré de l’album des Derviches de Damas   Podcast: Avril, le renouveau

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La Résurrection

Comment définir la Résurrection? Dans les Ecrits, est-il uniquement question de la Résurrection des morts au jour du Jugement Dernier? C’est la première définition, certes, mais ne sommes-nous pas tous autant que nous sommes, morts d’une certaine façon, lorsque nous errons dans l’égarement, dans nos imaginations, dans nos fantasmes et nos mensonges? Lorsque nous nous persuadons de quelque chose, ou que nous spéculons sur d’autres?
« Chaque fois que l’imagination se dissipe et que les vérités se montrent sans voiles, c’est la Résurrection et il ne peut y avoir de regret. Chaque réalité qui t’attire n’est que cette réalité (la Résurrection) et pas une autre, elle est toujours la même, quand bien même elle paraît multiple » (Le livre du Dedans)
Tout au fond du coeur de l’être, ne réside qu’un seul désir: retrouver l’Amour, se sentir à nouveau Uni. Or pour atteindre ce but nous devons « réssusciter d’entre les morts », quitter la compagnie de ce qui nous maintient à distance de l’Amour.
Nous ne pouvons pas servir deux maîtres à la fois ! Nous ne pouvons prêter attention à nos égarements et en même temps, marcher sur la Voie qui mène à Dieu ! Nous choisissons de nous soumettre aux lois de l’égarement tant que nous servons la satisfaction du « maître égo » ou « maître argent » ou « maître paraître » ! Plus nous les servons, plus éloignés nous sommes de la réalité et de la Vérité divines. Désirer la Résurrection implique la mort du « tyran égo » pour se soumettre à la réalité de la soumission divine. Le Prophète (sur lui la paix) implorait Dieu en ces termes : « O mon Dieu, montre-moi les choses telles qu’elles sont ! »
N’est-ce pas faire preuve d’un manque de discernement que de rester accroché à la satisfaction des désirs de ce monde?
« Lorsque l’homme passe sa vie avec des gens sans discernement, son jugement s’émousse. Le discernement est le sens subtil qui t’anime, nous dit Rûmî dans le Livre du Dedans, tu t’épuises à nourrir ce qui est sans discernement et tu prétends que le discernement en dépend. Comment peux-tu t’occuper seulement de ton corps et négliger le discernement? Le corps existe grâce au discernement et non l’inverse ! »
« Efforce-toi d’être toujours droit et rien de tortueux ne te tordra. »

L’intermède musical est tiré de l’album d’Ennea Tess Griffith   Podcast: Résurrection

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