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JE SUIS l’être de perfection créé par Dieu

Est-il prétentieux ou humble de dire : « JE SUIS l’être de perfection créé par Dieu » ? Pour certains c’est pure prétention, parce que leur regard est tourné vers l’égo et qu’à lui seul ils obéissent. Ils sont prisonniers de leurs émotions, de leurs attachements, de leurs croyances, de leur errance et de leurs souffrances ! Pour d’autres c’est pure humilité que de reconnaître que « JE SUIS » au fond de leur coeur, est l’être de perfection créé par Dieu, parce que c’est Lui, Dieu, qu’ils servent ! JE SUIS l’être de perfection créé par Dieu, est ce que nous sommes tous ! Cela prend bien du temps pour le comprendre, non pas intellectuellement, mais au fond du coeur et des fibres ! Sentir que JE SUIS la manifestation de Dieu dans toute Sa perfection, dans toute Sa splendeur, Sa grandeur, Sa beauté, Sa bonté, Sa générosité et Son Amour cela donne un peu les frissons et nous met face à notre « pauvreté spirituelle » ! Oui, combien de fois en une seule journée, pouvons-nous nous poser la question : » et là… ai-je laissé la place à « JE SUIS » de se manifester ou est-ce mon égo qui a pris le dessus, par crainte de perdre la face ? Ah ! si nous pouvions être humbles et dévoués à DIEU « JE SUIS » PERFECTION omniprésente et connaissant de tous nos états d’âme, nous n’en serions que plus heureux et plus libres !
Il est dit dans le Coran : »C’est bien Nous, qui pour toi ouvrons l’ouverture éclatante, telle aussi que Dieu te pardonne les premiers et les derniers de tes péchés, parachève sur toi son bienfait et te guide sur une voie de rectitude » .
Pourquoi dès lors craindre de se libérer de nos anciens schémas, de nos compulsions, de nos attachements, de nos émotions ? JE SUIS l’être de perfection créé par Dieu, nous montre que c’est là notre nature véritable. Que c’est de cela que nous sommes issus. Que nous ne pouvons vivre hors cela, hors cette perfection créée par Dieu ! Pourquoi passer tant et tant de moments à lutter contre le courant ? Pourquoi nous épuiser à gaspiller notre potentiel uniquement pour une satisfaction personnelle passagère et temporaire ? Pourquoi ne pas faire confiance à Ce qui se manifeste au fond du coeur ? Pourquoi refouler l’appel de l’Amour ? Pourquoi tout ramener au seul amour physique, au seul plaisir sensuel, alors que l’Amour divin les contient et bien plus encore ! Alors que JE SUIS l’être de perfection créé par Dieu peut TOUT manifester si l’homme lâche prise à ses désirs personnels et permet l’ouverture éclatante promise par Dieu ?
JE SUIS l’être de perfection créé par Dieu est une vérité absolue !

Podcast et intermède musical: JE SUIS l’être de perfection

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La raison

La réflexion que je vous propose aujourd’hui est tirée du chapitre 12 du Livre du Dedans. Invitation à nous interroger sur les priorités que nous suivons dans notre vie, sur la manière dont nous orientons nos choix, sur notre capacité à utiliser, à juste titre, la raison. Invitation à combattre justement, les seuls ennemis que nous ayons, à savoir nos pensées ! Il est dit dans le Coran : « Nous sommes revenus de la petite guerre pour nous livrer à la grande guerre. » Cela signifie : nous avons jusqu’ici fait la guerre contre des formes, nous combattions des ennemis ayant des formes; à présent, nous combattons les armées des pensées, afin que les bonnes pensées détruisent les mauvaises et les expulsent du domaine du corps. Voilà notre vrai combat. Utiliser la raison pour regarder au fond de nous et agir en conséquence pour que règne la paix, non seulement en nous-mêmes, mais bien pour que cette Paix rayonne au-dehors de nous, avec les autres ! Le grand combat est finalement le combat de l’égo ! Obéir à la raison, autrement dit, à la Sagesse, c’est se soumettre à la volonté divine !

La raison dans le corps de l’homme est semblable à un émir. Lorsque les sujets du corps lui obéissent, tout va bien, mais lorsqu’ils sont désobéissants, tout se corrompt. Ne vois-tu pas, lorsqu’un homme, ayant bu, devient ivre, combien de désordre apparaît dans ses mains, ses pieds, sa langue et les organes de tout son être ?
Les affaires vont bien dans un village quand il s’y trouve un chef et que les autres lui obéissent.
Les êtres humains avec leur intelligence, leur science, leur raison et leur connaissance propres, par rapport au saint, sont exactement comme les membres du corps : c’est lui (le saint) qui est la raison parmi eux. Si ces gens, pareils au corps humain, ne lui obéissent pas, ils auront l’âme en désarroi et remplis de regrets. Si on lui obéit, il faut se conformer à tout ce qu’il recommande, sans se référer à sa propre raison, parce que les hommes peuvent ne pas comprendre par eux-mêmes les actes du saint : il faut donc lui obéir.

Nous sommes tel un apprenti, nous devons suivre les consignes du patron et faire abstraction de nos idéaux, aussi longtemps que nous n’avons pas acquis la finesse du métier. La Sagesse, nous la possédons tous, toutefois, nous ne la maîtrisons pas tous ! Nous avons pour cela, besoin de désapprendre certaines choses, (grand combat) avant d’espérer pouvoir la comprendre et l’utiliser avec raison ! Puissions-nous espérer être touchés par la Grâce de Dieu, car « Lorsque Sa Grâce nous touche, elle remplace cent mille efforts et même davantage. L’effort est bon et très utile, mais en comparaison de la Grâce qu’est-ce ? »

Podcast et intermède musical: La raison

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Reviens

Ce matin, un tumulte envahissant à l’intérieur de moi, me tira du sommeil. Comme un cheval fou, enfermé dans un enclos, mon égo se débattait, ruait, hennissait ! Il menait un tel combat, mettait une telle force à se débattre contre un envahisseur imaginaire que j’en restai stupéfaite ! Je me retrouvai soudain dans une situation étrange, tentant de calmer un coursier qui se prenait pour un âne pris au piège ! Lui qui a expérimenté les grands espaces de la Grande Félicité, lui qui a galopé librement dans cette immensité d’Amour, sans crier gare, s’est imaginé être prisonnier dans l’exiguïté d’un enclos, tentant par là de me distraire du bonheur de la rencontre du Bien-Aimé ! Je me retrouvai pour quelques instants comme partagée entre le fait de raisonner cet égo-fou ou rester calmement dans l’immensité rassurante de la Présence du Bien-Aimé ! Une douleur me traversa la poitrine, comme me déchirant et j’entendis résonner ce merveilleux poème de Rûmî :

« Jusqu’à quand reculeras-tu ? Avance !
Ne va pas vers l’impiété, viens vers la religion.
Dans la douleur, vois la douceur. Viens vers la douleur.
Reviens enfin à l’origine de ta propre origine.
Bien qu’en apparence tu sois issus de la terre,
Tu es le fils des perles de la certitude,
Tu es le gardien fidèle du Trésor de la Lumière divine,
Reviens enfin à l’origine de ta propre origine.
Quand tu t’attaches au détachement de toi-même,
Sache-le, tu es délivré de ton moi,
Tu as échappé à la prison aux mille pièges […] »

Il est vrai que rien n’est jamais acquis définitivement et que cycliquement, comme pour tester la stabilité de la Foi, la force de la confiance ou comme pour nous interroger sur nos intentions et les actes posés, des « tremblements de terre » se font sentir, la peur de perdre ce qui est presque acquis surgit et tout peut alors basculer en quelques fractions de secondes ! C’est là, je crois, les plus belles opportunités d’expériences spirituelles qui nous sont offertes ! Reconnaître simplement ce qui est en train de se dérouler est sagesse.

« Si ta foi a pour but la sécurité,  cherche la sécurité dans la solitude de la retraite.
Qu’est-ce que la retraite ? C’est la résidence du coeur. Fais ta demeure dans la quiétude du coeur » (Rûmî)

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La colère de l’égo

La colère de l’égo est un sujet qui déroute beaucoup, qui suscite beaucoup de questions et qui finalement reste assez inaccessible parce que l’égo possède une intelligence bien particulière !
Se mettre en colère est un fait connu de tous, plus ou moins souvent, plus ou moins violemment, pour des motifs qui, le plus souvent, n’ont rien à voir avec la colère proprement dit ! En effet, un mot, une attitude banale suffisent généralement à déclencher les foudres de la colère. Mais d’où vient-elle ? Qui est-elle ? Pourquoi nous laissons-nous prendre dans ses filets ?
La colère de l’égo ne vient-elle pas de la profondeur de notre psyché, déguisée, pleine de culpabilité, essayant de rendre l’autre responsable de la souffrance qui réside en nous ? N’est-elle pas tout simplement la représentation de notre difficulté à nous soumettre à la volonté Divine, à l’Amour, à la Sagesse de la Grande Félicité ? Tout comme ce fut le cas pour Iblis ? N’est-elle pas tout simplement le résultat de notre ignorance ? Ignorance de qui nous sommes potentiellement ? De Qui nous sommes issus ?
Et si la colère que nous manifestons n’était autre que celle d’Iblis ? Ne serions-nous pas en train de nous identifier à elle ? De la prendre pour nôtre ? De faire comme si nous n’avions pas d’autre choix ? Pourtant nous ne sommes ni Iblis, ni sa colère ! Nous avons notre propre potentiel, tout comme lui! Nous pouvons décider qui nous voulons servir : lui (Iblis) ou Dieu ! L’ignorance est la principale source de nos souffrances, il ne tient donc qu’à nous de sortir de ses griffes. Devenir conscients du processus qui se déroule en nous, conscients de notre attachement, de l’énergie que nous utilisons pour entretenir ce lien, conscients de la force et de la ruse de notre égo qui nous fait croire que nous n’avons besoin de rien d’autre que ses conseils… Conscients que finalement, nous sommes seuls responsables de notre errance !
A chaque fois que la question se pose de savoir : comment reconnaître l’intelligence de l’égo ? Soyons conscients qu’alors c’est l’égo qui parle !
Lorsque le coeur parle, il n’a pas besoin de témoin. Le calme réside à l’intérieur, la paix rayonne et l’amour se manifeste !
Que faire alors lorsque la colère, malgré tout, surgit ? Observer, être conscient, et laisser faire ! Ne pas s’identifier à ce qui se déroule, simplement reconnaître que « cela » se passe. Autrement dit: reconnaître que notre Iblis (égo) intérieur manifeste son mécontentement de ne pas avoir le premier rôle, la première place, en bref de ne pas être le Maître, de lui accorder un regard bienveillant, conscients que nous ne pouvons rien pour lui. Ne pas chercher à le faire taire,  uniquement continuer à manifester l’Amour divin pour celui qui se trouve en face de nous et sur qui nous sommes en train de déverser cette colère ! Devenir conscients que de déverser sa colère sur quelqu’un ne libère en rien l’égo (Iblis) !
Et si nous essayions de mettre cela en pratique ? Au prochain épisode qui se présentera à nous, quelque soit la réaction qui viendra, prenons un temps pour observer ce qui se passe tout au fond de notre coeur et osons poser un regard d’Amour sur l’autre, sur nous, conscients que c’est ainsi que nous pourrons sortir de l’ignorance !

Podcast et intermède musical: La colère de l’égo

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Le jardin d’Eden

Lors de la création du monde, c’est à l’homme que Dieu confia la garde du maintien de son bon fonctionnement, de l’harmonie des différents règnes déjà présents sur terre : les minéraux, les végétaux et les animaux. L’homme étant celui à qui était confié cette tâche, Dieu demanda à tous les êtres déjà créés de se prosterner devant lui. Tous le firent, excepté Iblis, ou Lucifer. Vexé qu’un être d’argile soit le garant du monde, alors qu’il était lui, un être de feu. Il demanda une faveur à Dieu avant d’être chassé du « Paradis ». Il lui demanda l’autorisation d’être en charge de distraire l’homme de la Voie de Dieu, faveur qui lui fut accordée jusqu’au Jour du Jugement. Nous connaissons tous l’histoire d’Adam et Eve, qui avaient reçu en héritage le Paradis sur terre, la Connaissance, le jardin d’Eden. Ils jouissaient de tout ce qui vivait sur terre, sans avoir besoin de rien. Ils ne connaissaient ni fatigue, ni faim, ni soif. TOUT leur était accordé, jusqu’au jour où Satan les interpella. Ce fut la fin du jardin d’Eden…
Nous connaissons le jardin d’Eden extérieur par les récits mais que savons-nous du jardin d’Eden intérieur ? N’est-il pas le même ? N’est-il pas dit aussi dans les textes sacrés : « Celui qui se connait, connait son Seigneur »? Comme il nous est difficile d’avoir une vision de l’ensemble de la création, d’en comprendre ses mystères, nous avons un univers miniature en nous, qui reflète exactement, les Grands mystères ! Si nous y regardons d’un peu plus près ne pourrions-nous comprendre le mystère du jardin d’Eden en ces termes : « Iblis n’est autre que notre égo, chargé de nous maintenir dans un monde d’illusion, de nous distraire, de nous faire manger n’importe quoi, n’importe comment, n’importe quand ? Manger… non seulement des aliments, mais des croyances, des émotions, des attitudes… des souffrances… » Partir à la rencontre de notre Iblis intérieur, de notre Satan, de notre égo, d’apprendre à le connaître, à comprendre sa colère d’avoir été déchu, ne pourrions-nous pas alors comprendre ce qui nous anime ? Ne pourrions-nous sortir de nos prisons émotionnelles, psychiques, spirituelles ? De nos douleurs physiques, des maladies, des croyances erronées que nous prenons pour « paroles d’évangile » ? Ne pourrions-nous retrouver alors ce Jardin d’Eden ? Rien n’est perdu à tout jamais ! Il nous est possible à tout moment de revenir à la conscience du début des Mystères. Cela nous demande un engagement, beaucoup d’investissement personnel, de renoncements personnels, de pratiques et de sincérité. Cela demande de renouer avec une force intérieure oubliée depuis bien longtemps…, une Foi sincère ! Une capacité à s’en remettre à la Force d’Amour Divin, comme un nourrisson s’en remet à l’amour de ses parents ! Une confiance absolue que nous ne serons pas lâchés ! Cela demande une intention sincère, du fond du coeur de retrouver Sa Maison, Sa Sagesse, Son Amour, Son Pardon. Tout cela nous concerne nous-mêmes ! Avant de comprendre Son Amour, nous devrions pouvoir être conscients que c’est de notre amour qu’il s’agit ! de notre capacité à nous aimer nous-mêmes, à aimer les autres créatures telles qu’elles sont, pour ce qu’elles sont : Des être spirituels qui vivent une expérience terrestre ! Comprendre notre amour revient à accepter et être conscients, que nous sommes issus de l’Amour Infini de Dieu, que nous ne sommes en rien séparés de Lui ni des autres créatures. Que tous nous procédons de la Grande Félicité ! Retrouver Sa Maison, c’est devenir conscients qu’Elle est en nous, puisque nous sommes issus d’Elle et constitués d’Elle ! La Grande Félicité ! Retrouver Sa Sagesse, revient à renoncer à nos attachements émotionnels, affectifs, psychiques, spirituels, sociaux pour retrouver la Simplicité de la Sagesse qui nous anime et retrouver Son Pardon revient à nous souvenir et agir « par don d’amour » envers tous les autres êtres quels qu’ils soient !
La garde du maintien de l’équilibre et du bon fonctionnement du monde est notre tâche personnelle, individuelle, intérieure ! Si tous nous retrouvions Sa Maison, Sa Sagesse, Son Amour et Son Pardon en nous-mêmes, alors nous pourrions retrouver et vivre Le jardin d’Eden au quotidien en nous, et pour le bénéfice de tous !

Podcast et intermède musical: Le jardin d’Eden

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