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A chaque jour suffit sa peine

Nous pouvons lire dans les textes sacrés : « A chaque jour suffit sa peine » et pourtant chaque jour nous avons tendance à l’oublier ! Oui, chaque jour nous tous ou presque, oublions de ne pas nous encombrer des situations passées, des rancunes d’hier, des blessures d’autrefois, des querelles anodines au fond, et qui, pourtant, à force de les ressasser sont devenues dramatiques, source de véritables conflits, de souffrances voire de maladies !
A chaque jour suffit sa peine signifie bien pourtant l’inutilité de se charger du fardeau d’hier ! Hier est passé et ne reviendra plus, demain n’existe pas encore, seul aujourd’hui est ! Si nous restons accrochés aux émotions, peurs, situations conflictuelles passées tout comme aux belles choses, nous ne sommes tout simplement pas disponibles pour vivre sereinement aujourd’hui et célébrer les louanges divines ! Non seulement nous n’avons pas honoré hier puisque nous sommes restés accrochés à un fragment d’hier, mais nous le gardons bien ficelé sur notre coeur, alourdissant ainsi la charge d’aujourd’hui ! Quel gaspillage ! Etres de peu de Foi que nous sommes ! A chaque jour suffit sa peine nous dit pourtant que rien ne sera insurmontable aujourd’hui, si nous vivons simplement les situations comme elles se présentent… : un apprentissage dans l’application de la Foi !
Nous sommes issus d’une Source d’Amour infini, nourris et chéris, ne manquant de RIEN, possédant TOUT ! Aucun fardeau ne sera trop lourd ni pour nos épaules, ni pour notre coeur ! A force de garder sur le dos et sur le coeur les charges passées, combien d’entre-nous finissent en « burn out » ?Il suffit pourtant de si peu pour se décharger, chaque soir, du poids des peines quotidiennes ! Il suffit de prendre un temps pour honorer Dieu, pour Le glorifier, pour implorer Sa bénédiction et en un clin d’oeil, nous sommes libres de toute peine, de toute charge, de tout encombrement ! Prendre le temps de laisser derrière soi colère, attachement, peurs, envie, jalousie, cupidité, tracas, conflits et mesquineries… tout ce qui nous procure un alibi en fait pour ne pas vivre simplement le bonheur divin. Si nous prenons le temps de poser un regard bienveillant, chaque soir, sur les situations, les personnes que nous jugeons responsables, y compris sur nous-mêmes, si nous prenons un temps pour remercier de ce jour, de ces expériences, pour demander un « don d’amour » où déposer nos manquements, nos erreurs, nos violences verbales, énergétiques ou physiques, alors nous serons surpris de voir grandir en nos coeurs, la joie, la légèreté, la bonté, la compassion et l’amour. Nous serons surpris alors, de comprendre que notre vie finalement n’est faite que « d’aujourd’hui » sans hier ni demain…. faite d’instant « présent », d’instant où nous sommes présents à la Vérité divine, à l’Amour divin… Présents à servir le Plan divin, les autres, nous-mêmes. Présents à utiliser les ressources infinies déposées en nous, en toute confiance, sereinement, joyeusement et généreusement ! Présents pour vivre paisiblement, silencieusement, tranquillement dans la Conscience de la Grande Félicité.
A chaque jour suffit sa peine, nous dit aussi que nous ne pouvons pas porter le fardeau de qui que ça soit, que nous ne pouvons pas priver qui que ça soit de ses expériences mais que nous avons tous la possibilité de porter un regard bienveillant sur le fardeau d’autrui et de ce fait ne pas l’alourdir !
Grandes sont les ressources d’Amour mises en nos coeurs !

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Les masques

D’une part, les masques font rêver, permettent d’expérimenter différentes facettes de notre personnalité, de partir à la conquête de potentiel bien gardé, voire de dépasser la timidité . A chaque époque de sa vie l’homme expérimente les jeux de masques. Quel enfant ne s’est pas caché, dans ses jeux, derrière un masque ? Qui n’a pas rêvé de vivre dans la peau d’un héro, imaginaire ou légendaire, pour quelques instants ? Qui n’a pas aimé se grimer à une ou l’autre occasion ? Et d’autre part, les masques peuvent être de véritables carcans, de véritables prisons émotionnelles ! Combien portent un masque sans même s’en rendre compte ? Combien se cachent derrière un masque de bonne humeur ? Derrière un masque de « tout-va-bien », ou de souffrance, de victime ou au contraire d’invincible, de « dur ». Combien sont coincés derrière un rictus ? Combien de fois chacun d’entre nous, ne s’est-il pas surpris, figé dans une expression inappropriée, simplement par protection ou par peur de ses propres émotions ? Et finalement que se passe-t-il derrière les masques ? Que se passe-t-il lorsque nous retirons un masque ? Qu’avons-nous, ou qu’aurions-nous l’opportunité d’apprendre en mettant et retirant des masques ?
Il est bien évidemment plus facile de voir les masques des autres que nos propres masques ! Souvent la personne cachée derrière un « masque-émotion » est bien la seule à ne pas se rendre compte de ce qu’elle montre en réalité, tant elle fait d’efforts pour maintenir l’apparence du leurre ! J’ai récemment été très frappée de voir une personne figée dans une expression de souffrance morale, alors qu’elle vivait un moment de grand bonheur potentiel ! Dans ce cas, ni la souffrance ne peut être guérie et libérée, ni le bonheur ne peut être vécu ! Quel dommage ! L’effort fourni pour maintenir le carcan de la souffrance est pire que la souffrance elle-même ! La souffrance pourrait s’estomper, se guérir si la peur ne la tenait pas prisonnière ! Et le bonheur pourrait à son tour être vécu si la peur ne le tenait pas, lui aussi, prisonnier !
Du courage, il en faut, de la Foi, il en faut aussi pour sortir de derrière un « masque-émotion ». Reconnaître qu’un masque est si fortement incrusté sur le visage et sur le coeur demande de l’humilité et une fois reconnu, demande du courage pour entreprendre la traversée des émotions. Toutefois, c’est la Foi en l’Amour divin, la Foi en la richesse des potentiels mis à disposition par la main divine, qui va permettre de guérir et de quitter le masque. C’est la Foi qui permet de traverser les grands séismes émotionnels, les grands chambardements. Toute croissance se fait grâce à la traversée de la douleur, car c’est elle, la douleur, qui libère la force des potentiels enfouis.

Podcast et intermède musical: Les masques

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Se libérer de soi-même

Tout chercheur de Vérité, quelque soit la voie empruntée, est appelé à se libérer de lui-même. Qu’est-ce que cela implique exactement ? Que signifie : « Se libérer de soi-même«  ? Chaque tradition en parle avec ses mots, voici ce qu’en dit le Livre du Dedans au chapitre 17.
L’homme s’imagine pouvoir chasser hors de lui-même les caractères vils par sa propre action et sa propre lutte. Quand il a fourni assez d’efforts et prodigué beaucoup de moyens, il est déçu. Dieu le Très Haut lui dit : Tu avais imaginé pouvoir te libérer par tes propres forces et actions. Tels sont les préceptes que Nous avons imposés : Que tu dépenses dans Notre voie tout ce que tu possèdes; ensuite viendra Notre absolution. (…) Tu marches tant dans ce chemin que tu seras épuisé, que tu tomberas et qu’il ne te restera plus de force, alors la Grâce de Dieu viendra à ton secours. Ainsi prend-on le nourrisson dans les bras, le soigne-t-on, et quand il a grandit on le laisse libre de marcher. Nous t’avons octroyé des grâces afin de recevoir des forces pour Nous chercher sans perdre espoir. Au moment où tes forces défaillent vois Nos grâces, Nos absolutions et Nos faveurs qui descendent en abondance sur toi et dont tu ne voyais pas un atome par cent mille de tes efforts.
Ainsi donc, nous pourrions dire que se libérer de soi-même est un acte de soumission aux Forces divines (cf. méditation: étreinte chaleureuse). La pratique persévérante de la méditation ne devrait pas représenter un effort en soi, mais devenir une hygiène de vie, un besoin fondamental ! Se libérer de soi-même, s’est accepter de traverser les noirceurs des émotions, des conditionnements et de l’ignorance en toute confiance, guidé par les Voix divines, doté des grâces de Dieu, dans une Foi absolue ! S’est marcher sans relâche, sans se soucier des difficultés du chemin, sans se retourner, sans craindre de perdre les certitudes auxquelles nous nous sommes identifiés, sans craindre les mystères et l’abondance des Grâces divines. Se libérer de soi-même, s’est s’ouvrir à l’Amour divin, au Service divin, à l’absence des désirs égoïstes. C’est renoncer à « passer » en premier, à faire comme si nous étions seuls au monde. En simple, c’est s’ouvrir aux autres ! Servir quelque soit la tâche demandée ! Servir sans avoir peur de donner son temps, sans compter ce que cela coûte en terme d’investissement personnel. Donner et servir avec Joie et Simplicité ! Il est dit dans les textes sacrés : « Nul ne souffre de la faim, de la soif ni de la fatigue s’il marche sur la Voie de Dieu ». Les oiseaux se soucient-ils de ce qu’ils mangeront demain ?
Lorsque nous marchons en caravane dans le désert, ou en cordée en haute montagne, nous sommes reliés aux autres, nous sommes obligés de tenir compte de tous les autres. Bien que chacun ait son activité bien définie, son parcours, sa marche à effectuer, des épreuves à dépasser, il n’en reste pas moins intimement lié aux autres. Si nous comprenons le sens profond de « nous sommes tous unis », alors nous pouvons nous laisser dépouiller de nous-mêmes, franchir les étapes les unes après les autres et entrer librement dans l’immensité de la Grande Félicité.

Podcast et intermède musical : Se libérer de soi-même

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Brebis et berger

Brebis et berger sont deux thèmes fort utilisés dans les textes sacrés en tant que métaphores et c’est avec eux que je vous propose de cheminer aujourd’hui.
En tant que créatures de Dieu, brebis, nous le sommes tous, incarnant les multi-facettes des Ses Attributs. Chacun, qui qu’il soit, où qu’il se trouve, quoi qu’il fasse est appelé à accomplir un parcours unique et détient les moyens d’y parvenir. Nul ne peut accomplir la tâche, ni ne peut porter le fardeau d’un autre. Nul ne peut avancer ou retarder l’heure du terme fixé par Dieu (Coran). Chacun est responsable pour lui-même de ses actes, de ses paroles et de ses sentiments. Chaque brebis est entièrement soumise à la Volonté de Dieu et connue de Lui. Plus la brebis accepte sa condition, plus elle manifeste ce que la vie lui demande, plus sa vie sera simple et harmonieuse et plus elle connaîtra la joie et le bonheur d’être une créature divine. Que la brebis se rebelle, se révolte, revendique une vie différente, des conditions autres… elle seule en subira les conséquences !
Bergers l’étaient les Prophètes de tous les temps. Charge à eux de rassembler les brebis, de maintenir ensemble « le troupeau », de les nourrir et de les abreuver.
Bergers le sont les prêtres, les pasteurs, les imams, les dirigeants religieux de nos temps.
Berger nous le sommes tout autant pour nous-mêmes, veillant sur l’unité et l’harmonie des Attributs divins déposés en nos coeurs. Pour devenir « le bon berger » pour nous-mêmes, nous devons, au par avant, avoir accepté d’être brebis, créature de Dieu. Comment pourrions-nous prendre soin d’un troupeau si nous n’en connaissons pas les individus? Comment imaginer pouvoir prendre soin de quelque chose que nous renions ou ignorons? De toutes les Beautés, de toutes les Qualités qui résident en nous, nous sommes le berger ! Charge à nous de les faire prospérer !
L’étoile qui guide le berger n’est autre que la Lumière de Dieu, celle-là même dont nous sommes issus. Elle se nomme : Foi, Bienveillance, Patience, Amour…..
Brebis et berger tout à la fois, voilà ce que nous incarnons !

L’intermède musical est tiré de l’album de Introducing Sufi Fakirs Of Bengal
Podcast: Brebis et berger

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