Leçon de sagesse

Grande leçon de sagesse que nous donne ici Shams de Tabriz, tirée des quarante Règles de l’Amour.
Leçon qui pourrait déstabiliser mais qui, si nous prenons le temps de la méditer, de l’appliquer dans notre quotidien, donne une force et des ressources insoupçonnées.
Leçon de sagesse valable à toutes les époques et toutes les étapes de la vie.
En ces temps de grandes revendications partout dans le monde, il me paraît important de pouvoir s’interroger sur nos propres revendications intérieures et extérieures !
Sommes-nous, dans nos revendications, en accord avec la Vérité divine ? Sommes-nous cohérents et vrais dans notre rapport au Divin ? Sommes-nous conscients que nous formons un TOUT avec l’ensemble des êtres peuplant notre monde ?

Voici ce que nous livre cette leçon de sagesse :

« Rien ne devrait se dresser entre toi et Dieu. Ni imam, ni prêtre, ni maître spirituel, pas même ta foi.
Crois en tes valeurs et tes règles mais ne les impose jamais à d’autres.
Sois ferme dans ta foi, mais garde ton coeur aussi doux qu’une plume.
Apprends la Vérité, mon ami, mais ne transforme pas tes vérités en fétiches. »

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Divine bonté

Divine bonté
Ta présence au fond de mon coeur est réconfortante et douce
A chaque fois que mon égo se révolte
Tu es là, illuminant de Ta bienveillante lumière
Les splendeurs qui virevoltent
Insouciantes de ses caprices.
O Divine bonté
Ta patience à toute épreuve m’émerveille
Que je me juge, critique, ou sois insatisfaite
Tu brilles toujours,
Me nourrissant d’amour,
Me rappelant Ta douce présence
Comme au premier jour !
O Divine bonté,
Lorsque, à travers mes yeux, Tu regardes,
Quoi que je voie,
Est le reflet de Ta pure perfection,
En un instant,
Tout redevient calme et serein
Et la joie irradie à l’intérieur de mon coeur
Et bien loin alentour !
O Divine bonté
Tu m’apparais telle une lampe allumée
Qui, lorsqu’elle en embrasse une éteinte
S’allume à son tour
Illuminant le chemin !
O Divine bonté
Que serait ma Vie
Si, comme une bougie
Tu étais éteinte, sans éclat ?
Qu’aurais-je alors à offrir ?

L’univers tout entier célèbre Ta pure lumière
O Divine bonté

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Reviens

Ce matin, un tumulte envahissant à l’intérieur de moi, me tira du sommeil. Comme un cheval fou, enfermé dans un enclos, mon égo se débattait, ruait, hennissait ! Il menait un tel combat, mettait une telle force à se débattre contre un envahisseur imaginaire que j’en restai stupéfaite ! Je me retrouvai soudain dans une situation étrange, tentant de calmer un coursier qui se prenait pour un âne pris au piège ! Lui qui a expérimenté les grands espaces de la Grande Félicité, lui qui a galopé librement dans cette immensité d’Amour, sans crier gare, s’est imaginé être prisonnier dans l’exiguïté d’un enclos, tentant par là de me distraire du bonheur de la rencontre du Bien-Aimé ! Je me retrouvai pour quelques instants comme partagée entre le fait de raisonner cet égo-fou ou rester calmement dans l’immensité rassurante de la Présence du Bien-Aimé ! Une douleur me traversa la poitrine, comme me déchirant et j’entendis résonner ce merveilleux poème de Rûmî :

« Jusqu’à quand reculeras-tu ? Avance !
Ne va pas vers l’impiété, viens vers la religion.
Dans la douleur, vois la douceur. Viens vers la douleur.
Reviens enfin à l’origine de ta propre origine.
Bien qu’en apparence tu sois issus de la terre,
Tu es le fils des perles de la certitude,
Tu es le gardien fidèle du Trésor de la Lumière divine,
Reviens enfin à l’origine de ta propre origine.
Quand tu t’attaches au détachement de toi-même,
Sache-le, tu es délivré de ton moi,
Tu as échappé à la prison aux mille pièges […] »

Il est vrai que rien n’est jamais acquis définitivement et que cycliquement, comme pour tester la stabilité de la Foi, la force de la confiance ou comme pour nous interroger sur nos intentions et les actes posés, des « tremblements de terre » se font sentir, la peur de perdre ce qui est presque acquis surgit et tout peut alors basculer en quelques fractions de secondes ! C’est là, je crois, les plus belles opportunités d’expériences spirituelles qui nous sont offertes ! Reconnaître simplement ce qui est en train de se dérouler est sagesse.

« Si ta foi a pour but la sécurité,  cherche la sécurité dans la solitude de la retraite.
Qu’est-ce que la retraite ? C’est la résidence du coeur. Fais ta demeure dans la quiétude du coeur » (Rûmî)

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La voie du détachement

Vaste sujet que celui de la voie du détachement ! Sujet qui me tient à coeur et qui, à lui seul, pourrait servir de méditation et de cheminement spirituel. Sujet à explorer, expérimenter, vivre et s’y abandonner!

Au chapitre trente-neuf du Livre du Dedans, Rûmî nous parle de la voie du détachement en ces mots :
« La voie du détachement est une voie par laquelle tu arrives à satisfaire tous tes désirs. Tu sais que tout ce que tu avais désiré se réalisera sûrement dans cette voie. Quand tu auras choisi la voie du détachement, tu accumuleras les victoires. A l’inverse des autres voies : quand on les parcourt et que l’on fournit des efforts, sur cent mille personnes une seule atteint le but, sans que son coeur soit pour autant satisfait et en paix; pour chaque voie, il existe des moyens pour parvenir au but. Quand tu es entré dans le monde du détachement et que tu t’y exerces, Dieu le Très Haut t’octroie des mondes que tu ne t’étais pas figurés. »
Lorsque nous désirons sincèrement quelque chose, non pas uniquement pour s’enrichir matériellement mais bien plutôt pour nourrir un besoin du coeur ou de l’âme, que nous nous impliquons dans sa recherche avec amour et confiance, sans relâche, arrive un jour, où à l’intérieur de notre coeur, l’amour change ! Et comme par enchantement, ce que nous avions espéré posséder, ce que nous avions tant désiré devient sans importance en comparaison de la grandeur d’Amour qui s’éveille alors à notre conscience ! Et pourtant Dieu nous accorde tout ce que nous avions souhaité et bien plus encore ! Sans compter, avec Générosité Il nous comble de Son Amour ! « L’amour ne se détruit que par un autre amour ! » Cet adage prend tout son sens dans la voie du détachement ! Seul un Amour plus Grand peut combler tous nos désirs pour autant que nous choisissions de  nous investir dans cette voie ! Et rien n’est jamais acquis une fois pour toute ! Chaque jour, nous avons la responsabilité de poursuivre sur cette voie et de glaner les richesses octroyées ! C’est ainsi que la paix réside dans le coeur, que le silence règne dans la sphère émotionnelle et que la tranquillité réside dans le corps ! Autrement dit : « Ni la faim, ni la soif, ni la fatigue ne trouble celui qui marche sur le chemin de Dieu. » « Pour quiconque renonce à soi-même, nous dit encore Rûmî, tous les buts, religieux et profanes deviennent accessibles. »

Il est survenu l’Amour
Comme le sang il coule dans mes veines
Il m’a vidé de moi
Il m’a rempli de l’Aimé
L’Aimé a envahi
Chaque parcelle de mon être
De moi ne reste qu’un nom
Tout le reste, c’est Lui

Podcast et intermède musical: La voie du détachement

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Le chant des rivières

J’aime me promener au petit matin quand tout est encore endormi ou presque… Bien souvent je n’entends que les glapissements du renard, ou le brame des biches bien avant d’entendre le chant du merle. Les pépiements des oiseaux sont comme une note de fond, les odeurs fraiches et pures ravissent mes sens. Ce qui me fascine au printemps, c’est le chant des rivières quand qu’elles sont  animées par tant d’eau ! Tantôt cascades, tantôt ruisseaux, tantôt rivières vives ! J’aime les longer en forêt, et écouter leurs murmures, leurs chants … Ils vibrent en moi telle une litanie, une récitation d’ode mystique, un dhikr ou un mantra, comme une louange à Dieu ! Marcher dans la pénombre accompagnée de tant de beauté, de tant de grâce, de tant d’harmonie et de paix est une invitation à la prière, à la méditation ! Et que dire lorsque le merle mêle son chant à celui des rivières ? Merveille de la Vie ! La nature tout entière, à son réveil, rend grâce à Dieu, célèbre la venue du jour à venir, réjouie et prête pour accueillir les richesses de ce nouveau jour ! Comment ne pas se réjouir aussi ? Comment ne pas se laisser envahir par la joie, par l’amour ? Comment résister à l’appel de tant de célébration, de tant de douceur, de beauté ? Comment rester endormie alors qu’au dehors tout vibre, chante et danse ? Ò merveille du printemps que la force nouvelle anime ! Merveille de la Vie que de pouvoir marcher au son du chant des rivières vives ! Merveille de la vie que de célébrer la venue du jour aux premiers rayons rougeoyants du soleil ! Merveille aussi que de célébrer la venue du jour entourée de brumes, et de nuages dansant ! Le chant des rivières est là, par tous les temps rendant louange inexorablement !

Podcast et intermède musical: Le chant des rivières

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